Comme chaque année et ce depuis la toute première célébration de la fête de Yennayer à Tadmaït en 1996, le Haut-commissariat pour l’amazighité, désigne un artiste pour parrainer les festivités qui marquent le début du nouvel an berbère. Pour l’édition de cette année, le choix s’est porté sur l'une des grandes figures de la musique algérienne «Hamidou».
A ce titre, l’artiste qui a exprimé en marge du Forum sa fierté d’être convié à participer aux festivités marquant le nouvel an berbère, a mis en exergue le rôle des artistes et des intellectuels dans la promotion et la transmission des valeurs et des traditions nationales.
«De par la place qu’ils occupent auprès du publique, les artistes ont un rôle important dans la transmission de la culture nationale. De par sa symbolique, Yennayer est un événement, une fête qui fait honneur à nos coutumes, à nos traditions et surtout à notre identité.
De ce fait, Yennayer doit être célébré pas uniquement dans une région, mais par tout dans le pays» a affirmé l’artiste. Originaire de la région d’Azzefoun, Hamidou qui a débuté sa carrière d’artiste très jeune (à l’âge de 15 ans), a mis en évidence l’histoire de l’Algérie et sa culture, très riche et très diversifiée, qui contrairement à ce que pensent certains n’est pas récente mais remonte à plusieurs millénaires. « Il ne faut pas oublier que l’Algérie a une grande histoire dont on connaît qu’une infime partie. On a construit notre pays après l’indépendance, à présent, il est temps de se consacrer à la reconstruction de notre histoire» a-t-il souligné.
Hamidou qui est revenu sur les conséquences et les ravages causés par la colonisation pendant près d’un siècle et demi, a rappelé que les Français avaient tenté par tous les moyens d’imposer leur civilisation en essayant d'effacer nos mémoires et d’anéantir notre identité. «Les Français non seulement ravageaient nos villes et nos maisons mais aussi essayaient d’effacer l’identité et la culture algériennes.
A présent que notre pays est libre, il faudrait que tout le monde s’implique pour qu’on corrige ensemble le tort qui nous a été causé» a-t-il dit. Après une longue et très riche carrière artistique, Hamidou, met provisoirement entre parenthèses sa carrière musicale, pour se lancer dans une carrière cinématographique, plus précisément dans la réalisation de courts-métrages.
«Je réalise enfin mon rêve de produire mes propres films. Avec l’aide de M. Mohamed Besbas, j’ai pu réaliser mon premier film d’action qui est en phase de montage
. En parallèle à ce travail, j’ai encore deux autres productions en préparation ‘’Mourir de joie’’ et ‘’Un rêve dans une grotte’’ qui traitent de thèmes sociaux. Je vous donne donc rendez-vous pour la sortie prochaine de mon premier film qui j’espère sera au niveau des attentes du public» a conclu la star de la chanson algérienne.