Centrafrique : Deux personnes tuées par des hommes armés dans le nord-ouest du pays

Publié par DK NEWS le 18-02-2023, 17h09 | 9

Un agent des douanes centrafricaines et un civil ont été tués vendredi soir par des hommes armés non identifiés dans le nord-ouest de la République centrafricaine (RCA), ont annoncé samedi plusieurs sources locales.

"Un lieutenant des douanes centrafricaines au nom de Prospère Houlhotou et un civil ont été égorgés dans la matinée de ce vendredi au village Liya, situé à environ 50km de la ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé (nord-ouest)", a précisé Thierry Agouda, commissaire de la police de Paoua.

"Les deux victimes ont quitté vendredi matin la ville de Paoua pour la destination de Bangui (capitale du pays). Ils ont été interceptés en moto (...) par les assaillants qui les ont égorgés avant de les jeter sur la route ", a expliqué M. Agouda.

Cette information est également confirmée par le préfet par intérim de Paoua, Martin Kossi.

Selon un député local, les attaquants sont identifiés comme les éléments rebelles de "3R" (Retour, Réclamation et Réhabilitation), un groupe rebelle créé fin 2015 initialement pour assurer la protection de la communauté peule contre les attaques de s anti-balaka.

 

Plusieurs terroristes de Boko Haram signalés au nord-est du pays

 

Plusieurs terroristes du groupe Boko Haram se sont installés ces derniers jours au nord-est de la Centrafrique, a indiqué samedi la présidence de la République centrafricaine dans un communiqué.

"En Centrafrique, nous avons à faire à une rébellion hétéroclite composée à 98% de criminels de Boko Haram", a annoncé le ministre conseiller spécial à la présidence centrafricaine, Sébastien Wenezoui, dans un communiqué.

Selon le communiqué, ces terroristes sont entrés "sur une distance de plus de 100 kilomètres" au nord-est de la RCA "avec armes et munitions".

Les terroristes signalés au nord-est de la RCA "se dirigent directement par la route nationale Gounda – Ndélé" et vont continuer sur la capitale Bangui "s'ils ne sont pas stoppés" par l’armée centrafricaine et ses alliés, a-t-il alerté.

Le conseiller à la présidence centrafricaine a précisé qu’il a tenu un point de presse à Bangui pour faire le point sur l’attaque terroriste contre une position des Forces armées centrafricaines (FACA) au nord du pays le 14 février dernier.

Mardi, "un violent combat entre les FACA et la rébellion de la Coalit ion des patriotes pour le changement (CPC)" a eu lieu dans le village de Sikidiri au nord-est du pays et "les ennemis ont réussi à infliger des pertes considérables dans le camp des FACA", a précisé le communiqué.

Selon la même source, plusieurs éléments de l’armée centrafricaine ont été faits prisonniers par le mouvement rebelle de la CPC et les otages "ont été transportés vers la frontière entre le Tchad et la RCA".

Les décès enregistrés par l’armée centrafricaine lors de ces combats "s’expliquent par le fait que les FACA ne sont pas nombreux dans la zone attaquée : moins de 80 éléments et moins armés contre 400 rebelles armés", a relevé la présidence centrafricaine.

Dans un deuxième communiqué, le chef d’état-major de l’armée centrafricaine, le général Zephirin Mamadou, a appelé la communauté internationale à "tout mettre en œuvre pour libérer les otages".

Léonard Mbele, préfet du département de la Vakaga où se trouve le village de Sikidiri, a expliqué que l’armée centrafricaine a lancé le 17 février à l’aube, une offensive pour déloger les rebelles de Sikidiri.

"Les combats sont toujours en cours mais nos forces sont déterminées à déloger les rebelles du village qu’ils occupent depuis le 14 février", a indiqué Mbele.