Irak : Ban Ki-moon condamne une attaque meurtrière contre une mosquée à Diyala

Publié par Dknews le 23-08-2014, 16h14 | 20

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a condamné vendredi dans les termes les plus vifs un attentat visant une mosquée dans la province irakienne de Diyala.

"Les attaques contre les lieux de culte sont totalement inacceptables et sont interdites par le droit international. Le secrétaire général appelle toutes les autorités irakiennes à s'assurer que l'attaque fasse l'objet d'une enquête et que leurs auteurs rendent des comptes", a affirmé son porte-parole dans une déclaration à la presse.

"Le secrétaire général est profondément préoccupé par l'impact que de tels actes de violence sectaire auront sur la situation sécuritaire déjà grave et sur le processus politique visant à établir un gouvernement unifié capable de faire face à la menace posée par l'Etat islamique", a-t-il indiqué, avant d'ajouter: "Il exhorte tous les dirigeants politiques à s'unir et à appeler leurs électeurs à s'abstenir de sectarisme et à donner une chance au processus politique. Les attaques et contre-attaques interconfessionnelles ne servent que les ennemis de l'Irak".

Le secrétaire général a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Selon la presse, des hommes ont ouvert le feu, vendredi sur une foule de fidèles rassemblés pour prier dans une mosquée sunnite de la province de Diyala, dans l'est de l'Irak. Au moins 70 personnes ont été tuées dans l'attaque.

Washington condamne l'attaque "abominable" contre une mosquée sunnite

Washington a "condamné avec force" vendredi l'attaque "abominable" contre une mosquée sunnite en Irak.Des miliciens chiites ont tiré vendredi sur une mosquée sunnite au nord-est de Baghdad, faisant au moins 70 morts. Dans un communiqué de condamnation d'un attentat "brutal", le département d'Etat a souligné "le besoin urgent pour les dirigeants irakiens de tout l'échiquier politique de prendre les mesures nécessaires pour contribuer à unifier le pays contre tous les groupes extrémistes violents".

Dans la soirée, le ministère a rendu compte d'une conversation téléphonique entre John Kerry et son homologue irakien Hoshyar Zebari au cours de laquelle les deux hommes sont tombés d'accord pour "avancer rapidement vers la formation d'un gouvernement" à Baghdad.Les Etats-Unis plaident depuis des semaines pour la mise sur pied d'un gouvernement irakien "rassemblant le plus grand nombre", c'est-à-dire multiconfessionnel.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie irakienne a exprimé ses "sincères condoléances pour le meurtre brutal (du journaliste américain) James Foley par l'EI", selon le département d'Etat.En retour, M. Kerry "a offert ses condoléances pour le nombre incalculable d'Irakiens de toutes religions et de toutes ethnies victimes des attaques barbares de l'EI".Les deux ministres ont jugé que "l'Irak était en première ligne dans la guerre contre l'EI" et que "l'Irak, les Etats-Unis, la région et la communauté internationale devaient se tenir côte-à-côte pour faire face à cette menace", selon le communiqué de la diplomatie américaine.L'armée américaine mène depuis le 8 août des frappes aériennes contre des positions de l'EI en Irak.

Le Conseil de sécurité de l'ONU dénonce le "meurtre lâche et haineux" du journaliste américain James Foley

Le Conseil de sécurité de l'ONU a fermement condamné vendredi le "meurtre lâche et haineux" du journaliste américain James Foley par les insurgés de l'Etat islamique, et a appelé à la libération de tous les autres otages détenus par des groupes armés.

"Les membres du Conseil condamnent fermement le meurtre lâche et haineux de James Foley" par l'Etat islamique (EI), ont écrit dans une déclaration unanime les quinze membres du Conseil.Ils ont également appelé à la libération "immédiate et sans conditions" de "tous les otages aux mains de l'EI, d'al-Nosra et d'autres individus, groupes et entités associés à Al-Qaïda"."Les membres du Conseil soulignent la nécessité de traduire en justice les auteurs de ces actes répréhensibles de terrorisme", précise encore cette déclaration.

James Foley, 40 ans, qui avait disparu en Syrie en novembre 2012, a été égorgé par un membre de l'EI, et son exécution postée sur internet. Cette exécution représente "une attaque terroriste" contre les Etats-Unis, a estimé vendredi la Maison Blanche, soulignant que Washington examinait différentes options pour répondre à ce "meurtre barbare".