La Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a condamné "fermement les lâches et barbares attaques terroristes qui ont coûté la vie à plusieurs soldats burkinabè" la semaine écoulée.
"La CEDEAO condamne fermement ces attaques lâches et barbares et exprime au gouvernement de la Transition et au peuple burkinabè, sa compassion et sa solidarité", a indiqué l'organisation dans un communiqué rendu public vendredi.
Le communiqué fait référence aux pertes subies par l'armée burkinabè la semaine écoulée dans le nord du pays.
L'organisation sous régionale a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et aux Forces armées nationales du Burkina Faso.
Mercredi, une douzaine de volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l'armée du Burkina Faso, ont été tués lors d'une nouvelle attaque de terroristes présumés dans le nord du pays.
Au moins 70 soldats ont été tués vendredi et lundi dans deux attaques dans l'extrême nord près du Mali.
Le Burkina Faso va recruter 5.000 soldats pour combattre les terroristes
Le ministre de la Défense au Burkina Faso, Kassoum Coulibaly, a indiqué qu'un recrutement "exceptionnel" de 5.000 sous-officiers pour les forces armées nationales, aura lieu sur l’ensemble du territoire national.
Il a précisé que ce recrutement de jeunes militaires masculins "s’étendra du 28 février au 7 mars, et les enrôlés devront être nés entre le 1er janvier 1988 et le 31 décembre 2003".
Sur les 13 régions du Burkina Faso, celles qui sont des foyers de violence auront des quotas de recrutement plus élevés, notamment la région occidentale de la Boucle du Mouhoun et le Sahel au nord.
C’est la troisième fois en moins d’un an que l’armée burkinabé organise une telle campagne.
En avril 2022, 3.000 militaires ont été recrutés et le processus a été relancé en octobre.
Le capitaine Ibrahim Traoré - le président de transition du pays - s’est fixé pour objectif de reprendre 40% du territoire du Burkina Faso, qui est contrôlé par des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et Daech.
En sept ans, plus de 1.000 civils et militaires ont été tués au Bukrina Faso, selon des ONG, et quelque deux millions de personne s déplacées à l’intérieur du pays.