Les opérations de décompte se poursuivaient dimanche au Nigeria, où une course serrée oppose les trois favoris à la présidentielle de samedi, rapportent des médias. Plus de 87 millions d'électeurs étaient appelés à choisir parmi 18 candidats un nouveau président pour un mandat de quatre ans.
Le Nigeria pourrait connaître une présidentielle à deux tours si l'outsider Peter Obi, qui a réussi à s'imposer comme un challenger sérieux face aux deux partis dominant traditionnellement la politique nigériane, transforme l'essai dans les urnes.
L'ex-gouverneur d'Anambra (sud-est), 61 ans, soutenu par le petit Parti travailliste (LP) et très populaire auprès de la jeunesse, affronte Bola Tinubu, 70 ans, représente l'APC du président Muahammadu Buhari, qui se retire comme le veut la Constitution après deux mandats, et l'ancien vice-président Atiku Abubakar, 76 ans, de l'opposition (PDP, au pouvoir de 1999 à 2015), qui lui briguera pour la sixième fois la présidence.
Pour être élu dès le premier tour, le vainqueur doit obtenir, outre la majorité des suffrages exprimés, au moins 25% des voix dans les deux tiers des 36 Etats de la fédération auxquels s'ajoute le territoire de la capitale fédérale, Abuja. Sinon un second tour devrait avoir lieu dans les 21 jours.
Dans l'ensemble, le scrutin s'est déroulé pacifiquement, selon plusieurs observateurs, même si le président de la Commission électorale (Inec), Mahmood Yakubu, a reconnu que des incidents sécuritaires avaient "perturbé le vote" dans plusieurs endroits, notamment à Lagos et dans le sud-est du pays.