Histoire de la Révolution : L’évocation des chouhada et moudjahidine, "un rappel des sacrifices consentis pour l’indépendance" (rencontre)

Publié par DK NEWS le 28-02-2023, 15h50 | 10

Les universitaires intervenant au séminaire, organisé lundi à Batna à l’occasion du 25ème anniversaire de la mort du moudjahid, le colonel Mohamed Tahar Abidi surnommé Hadj Lakhdar (1914-1998), ont considéré que l’évocation des chouhada et moudjahidine "est un rappel aux jeunes générations des sacrifices consentis pour arracher l’indépendance du pays".  

Les intervenants durant cette rencontre initiée conjointement par la faculté et des sciences islamiques et la direction de wilaya des moudjahidine ont estimé que ces rencontres sont "un appel aux jeunes générations pour emboiter les pas de leurs aïeuls et contribuer à sauvegarder, bâtir et lever haut le drapeau de l’Algérie".

Selon la directrice des moudjahidine et ayants-droits, Nawal Boukhabia, cette rencontre s’inscrit dans la mise en œuvre des directives du ministère de tutelle relatives à la célébration des évènements historiques et l’évocation des symboles nationaux afin de sauvegarder la mémoire nationale et participer à sa transmission ainsi que les principes de la révolution aux générations montantes. Les conférenciers ont soulevé les aspects liés au combat du défunt moudjahid qui avait pris part à son déclenchement de la révolution et ses hauts faits d’arme dans la wilaya 1 historique ainsi qu’à ses actions après l’indépendance. Mohamed Belghit de l’université d’Alger a analysé la figure de Hadj Lakhdar au travers de son évocation dans les archives françaises de la première année de la révolution tandis qu’Abdelhamid Khezar de l’université Batna-1 a abordé le rôle de ce moudjahid après l’indépendance au sein du mouvement culturel et réformateur dans la wilaya de Batna. Un documentaire sur le colonel Hadj Lakhdar a été projeté durant la rencontre tenue en présence du wali de Batna Mohamed Benmalek, de moudjahidine, d’historiens et d’étudiants. L’accent a été porté particulièrement sur la contribution efficace de Hadj Lakhdar dans la construction à Batna du complexe 1er novembre 1954 qui comprend la mosquée 1er novembre, une école Coranique et une faculté des sciences islamiques. Le défunt moudjahid avait tenu à le réaliser sur le terrain d’un ancien aéroport militaire de l’armée d’occupation et s’était consacré au suivi de sa réalisation jusqu’à sa mort le 23 février 1998.

Le musée du moudjahid a organisé en marge de la rencontre au hall de la faculté des sciences islamiques une exp osition sur Hadj Lakhdar né le 13 mars 1914 au douar Tighri, actuel commune d’Oued Chaaba, son rôle dans la préparation de la révolution de libération, sa création d’une cellule secrète à Batna en 1939, sa relation avec Mustapha Ben Boulaïd et ses responsabilités militaires durant la révolution jusqu’à ce qu’il devienne commandant de la wilaya 1 historique.