Les participants à un colloque sur "les risques sociaux entre défis de développement durable et mondialisation", organisé à l’université de Tamanrasset, ont mis en avant mardi la nécessité d’éveiller la conscience de la société pour faire face à divers risques sociaux.
Les intervenants, universitaires et académiciens issus de différentes institutions universitaires du pays, ont souligné la nécessité de conscientiser de la société sur les risques sociaux, à travers une approche scientifique à même de parer éventuellement aux fléaux.
Les conférenciers ont préconisé, pour ce faire, l’intégration des jeunes, adolescents notamment, dans diverses activités culturelles et juvéniles, la mise en place des comités pluridisciplinaires pour remédier aux risques sociaux, échanger les expériences scientifiques et traitement des fléaux, ainsi que la promotion de l’action associative visant à vulgariser l’importance de la bonne santé physique et socio psychologique de l’individu.
Dans ce cadre, le doyen de la faculté des sciences humaines et sociales à l’un iversité de Tamanrasset, Abdennabi Zendri, a relevé que "le troisième millénaire est marqué de la recrudescence et la diversification des risques sociaux pesant lourdement sur la sécurité individuelle et sociétale causant, ainsi, de graves conséquences multiformes". L’intervenant a estimé, à ce titre, que cette situation se répercutant négativement sur la cadence de développement, requiert une sérieuse intervention pour y faire face et prémunir la société de ces dangers.
L’universitaire Adel Kaïd, de l’université "Ibn-Khaldoun" de Tiaret, a indiqué pour sa part que les normes reflétant la culture et l’identité de la société sont imprégnées de valeurs acquises par l’individu, au sein de la famille et de la société, avant de suggérer, à ce titre, la mise au point d’une stratégie d’éducation tenant en compte la culture de la société, les préceptes de l’Islam, en sus du contrôle des programmes médiatiques étrangers pour immuniser la société des dangers.
De son côté, l’académicienne Dalal Mehanna El-Halabi, de l’université moderne de gestion et des sciences de Liban, a souligné dans sa communication "les effets d’aliénation psychologique et leurs rapports avec les réseaux sociaux", que ces moyens (réseaux sociaux) ont, en cette ère de globalisation, une grande influence sur l’individu prov oquant, par conséquent, des changements et grande rupture entre ce dernier et son milieu culturel.
Le président de ce colloque, Mohamed Lamine Toumi, a, pour sa part, indiqué que cette rencontre a permis de déterminer la nature des dangers sociaux, leur classification et voies de leur examen, les mécanismes de contrôle, et voies d’en faire face, et de mettre en exergue justement le rôle de la société civile et de l’élite dans la lutte contre les effets susceptibles de porter atteinte à la société.
D’autres thèmes liés aux risques guettant la vie de l’individu, de la société et menaçant les valeurs de la société, sa stabilité et sa cohésion, ont également été examinés par les participants à ce colloque de deux jours sanctionné des recommandations allant dans le sens de la consolidation des mécanismes de la prévention et de lutte contre les risques sociaux, ont indiqué les organisateurs.