Tomber de rideau sur la 10e édition du Festival arabe de Djemila : Nadjwa Karam envoûte Cuicul

Publié par Azzedine Tiouri. le 24-08-2014, 17h10 | 82

Après dix jours de fête et d’ambiance, les lampions se sont éteints sur la 10e édition du Festival arabe de Djemila, placée cette année sous le signe de la solidarité du peuple algérien avec celui de Gaza, la martyre. 

Cuicul, la ville antique, aura vécue, le temps d’un festival d’intenses activités culturelles et artistiques, à la grande joie du public, qui s’est déplacé nombreux, dont beaucoup d’Algériens émigrés en Europe. 
La première partie de cette soirée de clôture a été consacrée à la voix d’or  arabe, la chanteuse libanaise Nadjwa Karam. Sa voix et ses chansons ont fait vibrer les ruines de Cuicul présents sur le site depuis des centaines d’années.

Elle a su conquérir le public par sa voix voluptueuse lorsqu’elle ouvrit son tour de chant par une chanson de bienvenue intitulée ‘’Ya marhabane’’, suivie d’autres telles que ‘’Khalini nachoufek’’, ‘’Bedek tardjaa’’, ‘’Taa akhbik’’, ‘’Aini biainek’’ etc.

Elle a été suivie par un genre tout à fait autre, propre à notre terroir national avec la chanteuse kabyle Thanina qui a subjugué les jeunes pour les attirer vers la danse grâce à ses belles  chansons rythmées du genre kabyle. Une autre vedette de la chanson arabe et algérienne a conquis le public présent par ses belles chansons de chez nous, c’est Fella El Djazairia Ababsa. Après avoir chanté quelques chansons de ses albums, telles ‘’Tachakouret’’, ‘’Maoued’’, etc, elle clôtura son tour de chat par celle de la Diva rabe intitulée ‘’Fi youm oua lila’’.  

Tout au long de ces dix jours, du jeudi 14 au samedi 23 aout, la ville de Cuicul a brillé de mille feux et a vibré aux rythmes du chant et de la musique arabes. Le point commun entre tous les chanteurs a été pratiquement un seul, c’est celui de chanter la Palestine, notamment Gaza la combattante, la résistante, la martyre.

Pour cette 10e édition, un riche programme a été concocté par les organisateurs, alliant le chant local et maghrébin à l’extrême- oriental, interprétés par beaucoup de chanteurs et de chanteuses qui se sont succédés sur la scène aux mille couleurs, parée des drapeaux Algériens et Palestiniens. Chaque soir, à partir de 23h, parfois plus, le public est bercé par les mélodies de la musique et de la chanson arabes jusqu’au petit matin. D’ailleurs, l’une des fausses notes de l’organisation de cette manifestation culturelle reste l’absence totale de la maîtrise des horaires.            

Le coup d’envoi de cette 10e  édition a été confié au prince du rai, cheb Mami, qui a fait vibrer Cuicul avec ses tubes puisés dans ses divers albums, anciens et récents etc. Au fil des jours, se sont succédés, tour à tour, des chanteurs Libanais, Tunisien, Marocain, Syrien, Irakien, Algériens  Palestinien, tels que Morad Swaiti, Assi El Hinani, Najim,  Soltane, Wael Jassir,Massi, Fares, Saber Rebai, Hatem Ammor, Kadhim Saher, Asma Salim, Kader Japonais, Rabie El Asmer, Hacen Dadi, cheb Redouane, Djamila, le ballet Ornina.  

Le clou de cette manifestation culturelle lors de la cérémonie d’ouverture fut aussi la majestueuse démonstration de l’orchestre symphonique national avec ses chanteurs et sa chorale. Il y a eu certes quelques retombées touristiques et financières sur la ville de Djemila, qui à travers ce rendez vous estival et annuel s’est fait plus connaître, notamment dans les pays arabes. Coté organisationnel, malgré l’expérience de dix années, beaucoup de leçons n’ont pas encore été tirées et beaucoup reste à faire.