Conseil des droits de l'Homme : Le représentant algérien répond aux allégations de la délégation marocaine

Publié par DK NEWS le 11-03-2023, 17h39 | 179

Le représentant permanent de l'Algérie au  Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, Lazhar Soualem, a rappelé à l'ordre  mercredi à Genève, la délégation marocaine concernant une nouvelle  "propagande de souk" menée contre l'Algérie, dénonçant sa "théâtralisation  coutumière" de présenter une version débridée de la question de  décolonisation du Sahara occidental.

  Dans un droit de réponse aux propos de la délégation marocaine lors de la  52e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, M. Soualem a affirmé  que "la propagande de souk dont nous avons écouté quelques extraits demeure  classique", précisant que le "royaume n'a de cesse de se perfectionner en  ce domaine et se lézarde mois après mois, semaine après semaine, avec les  fracassantes révélations que rapporte la presse internationale à ce sujet".  En outre, le diplomate algérien a indiqué que le représentant du Maroc  "avec la théâtralisation qui lui est coutumière, a tenté de présenter une  version débridée d'une question de décolonisation, allant jusqu'à chercher  à légitimer devant notre Conseil une certaine conception du droit  international en invoquant l'existence d'une coalition internationale qui  ferait corps avec lui, l'agresseur occupant, pour violer le droit et la  légalité internationale".

L'ambassadeur affirme que "ce tour de passe-passe auquel excellent les  représentants du royaume vise à éloigner toute évocation et toute référence  à la question d'exercice par le peuple sahraoui de son droit à  l'autodétermination".

Une référence, dit-il, à laquelle le Maroc et les autorités marocaines  "sont allergiques quand ils sont interpellés au sujet d'une décolonisation  inachevée sur le continent africain et contre laquelle ils mobilisent  d'inépuisables ressources". Aussi, le représentant de l'Algérie a dénoncé dans sa déclaration "la  politique systématique de corruption qui n'a épargné aucune institution  internationale et qui vient d'être mise à jour au niveau du Parlement  européen", précisant que "de véreux membres coopèrent depuis 25 ans contre

des millions d'euros, par leur silence complice et criminel" face aux  violations des droits de l'Homme au Maroc et "imposent un black-out sur les  exactions commises par les forces d'occupation marocaines au Sahara  occidental ainsi que la spoliation des ressources naturelles de ce  territoire, contre l'avis de la Cour de justice européenne".

Il a, dans ce sens, rappelé l'usage attesté par le Makhzen du logiciel  espion Pegasus qui a infecté "aussi bien ses partenaires européens qui se  reconnaîtront, que ses alliés ici à Genève".   Enfin, l'ambassadeur algérien a fustigé les pratiques du régime du Makhzen  contre tout opposant, en menant des "attaques coordonnées depuis plusieurs  endroits du monde contre des défenseurs des droits de l'Homme marocains et  étrangers, journalistes, hommes politiques, leaders syndicaux et Etats, y  compris l'Algérie et en falsifiant les données et points de vue afin de  discréditer toute forme d'opposition".

"Lorsqu'on a ce pitoyable record, où la corruption est l'ADN et le pilier  de la gouvernance, une culture du déni et une politique de la contrefaçon,  on n'est ni digne ni légitime de siéger au Conseil et encore moins de se  prévaloir d'un quelconque crédit démocratique", a conclu le représentant  permanent de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.