Toujours une urgence !

Publié par DK NEWS le 15-03-2023, 15h16 | 10

La méningite ne frappe pas seulement les enfants en bas âge : les ados sont touchés eux aussi. Très grave dans certains cas, la méningite se soigne bien, à condition de s'y prendre à temps.

Les formes d'origine virale sont en général bénignes : le malade guérit le plus souvent sans séquelles, en quelques jours seulement. Les formes bactériennes, en revanche, peuvent être beaucoup plus graves. Leur nombre a chuté ces dernières années chez les tout-petits grâce à la vaccination contre l'«Hæmophilus influenzæ». Leur fréquence devrait encore baisser grâce au vaccin contre le pneumocoque.

Mais le grand responsable des méningites bactériennes, le méningocoque, sévit toujours. Il touche encore 500 personnes par an en France, dans près de la moitié des cas, les moins de 9 ans dont les défenses immunitaires ne sont pas très développées. Mais on observe un second pic de fréquence à l'adolescence, vers 15-17 ans, à l'âge des flirts, car le germe se transmet par les gouttelettes de salive. Il infecte d'abord la gorge, lors d'une angine ou d'une rhino-pharyngite, et finit par se loger dans les méninges.

Les signes d'alerte

 Certains signes doivent inciter à consulter en urgence : forte fièvre, associée à des vomissements; violents maux de tête; gêne à la lumière ; éventuellement, apparition de petites taches rouge bleutées sur le corps. La raideur de la nuque, typique de la maladie, est rarement présente à ce stade.

Au moindre doute, le médecin adresse le malade à l'hôpital, où seront pratiqués une prise de sang et un prélèvement de gorge. Une ponction lombaire (désagréable mais non dangereuse) est également nécessaire pour analyser le liquide céphalo-rachidien susceptible de contenir le méningocoque.

Quel traitement ?

Le traitement fait appel aux antibiotiques, administrés par voie intraveineuse durant dix jours. Pour éviter la contagion, les personnes ayant eu des contacts proches et répétés avec le malade doivent également suivre un traitement antibiotique par comprimés pendant deux à cinq jours. «Si le méningocoque est de type A, C, Y ou W135, ces personnes doivent également se faire vacciner, souligne le Dr Muhamed-Kheir Taha, de l'Institut Pasteur. Mais il n'en existe pas contre le sérogroupe B, le plus répandu en France.»

En prévention

La vaccination est recommandée pour les adolescents qui effectuent un séjour en Grande-Bretagne, car le méningocoque C est plus répandu outre-Manche qu'en France. Les jeunes Britanniques sont d'ailleurs vaccinés de manière systématique.