Santé

Enfant : faut-il avoir peur de la méningite ?

Publié par DK NEWS le 15-03-2023, 15h20 | 2
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Dès qu'il y a suspicion de méningite, le médecin hospitalise votre enfant. Heureusement, aujourd'hui, plusieurs vaccins permettent de limiter les risques.  

La ponction lombaire est-elle obligatoire ?

En cas de suspicion, il est urgent de confirmer le diagnostic. Malgré l’arrivée des techniques modernes (scanner, IRM…), la ponction lombaire demeure indispensable.

Une ponction lombaire consiste à prélever du liquide céphalo-rachidien au moyen d'une aiguille introduite entre deux vertèbres. Grâce aux anesthésiques locaux, elle est devenue moins douloureuse. Un examen microbiologique permet de savoir si la méningite est bactérienne ou virale et d'identifier le germe.

Le traitement de la méningite bactérienne repose sur la prise d'antibiotiques par voie intraveineuse. Le plus tôt possible afin d'enrayer la prolifération des bactéries et d'éviter d'éventuelles complications, survenant le plus souvent dans les 48 heures. Parfois, l'association de deux antibiotiques est nécessaire.

 

Quels sont les risques de contagion ?

Toute suspicion de méningite entraîne une hospitalisation en urgence. S'il est confirmé qu'elle est bactérienne et due au méningocoque, des mesures préventives pour l'entourage doivent être prises. Les risques de contagion sont cependant faibles, car le méningocoque, qui se transmet via les gouttelettes de salive, ne survit pas dans l'environnement.

Seules sont concernées les personnes qui ont été en contact rapproché et répété avec le malade (membres de la famille, enfants fréquentant la même crèche, voisins de classe...) dans les dix jours précédant l'apparition des symptômes. Le médecin prescrit alors des antibiotiques pendant 48 heures. Ce traitement peut être complété par une vaccination, en cas de méningite à méningocoque de type A ou C.

 

y  a-t-il un vaccin ?

Les méningites bactériennes, de loin les plus graves, sont dues principalement à trois germes. Le plus fréquent est le méningocoque, qui comporte trois types A, B et C. Il existe un vaccin contre les types A et C. Pour l'instant, il est recommandé en France uniquement lors d'une d'épidémie ou pour protéger les personnes ayant été en contact avec un malade

Idem pour les deux nouveaux vaccins protégeant contre le méningocoque C. Ces derniers sont utilisables chez le nourrisson à partir de 2 mois, chez l'enfant et chez l'adulte Face à la progression de la méningite de type C, l'opportunité d'une vaccination des enfants et des jeunes adultes est actuellement discutée.  Avec le Pr Daniel Floret, service de réanimation pédiatrique, hôpital Edouard-Herriot (Lyon) et président du Comité technique des vaccinations

 

Quels sont les signes ?

Comme les symptômes ne permettent pas toujours de distinguer les deux formes de méningite - virale ou bactérienne -, même s'ils ont tendance à être plus sévères dans ce dernier cas, il faut toujours réagir très vite.

Une forte fièvre, des maux de tête et des vomissements chez un enfant particulièrement abattu doivent vous alerter. Surtout s'il existe une raideur de la nuque, une photophobie (difficulté à supporter la lumière) et, à plus forte raison, des troubles de la conscience.

Ces symptômes peuvent s’accompagner de violents maux de tête, de vomissements, de douleurs articulaires, de convulsions…

N'hésitez pas à déshabiller l'enfant pour rechercher des petits points de couleur pourpre, en particulier sur les membres. Dus à des micro-hémorragies au niveau de la peau, ils annoncent une forme grave. «Ces signes, typiques chez l'adulte et l'adolescent, ne sont pas toujours présents chez le tout-petit, souligne le Pr Floret. Ce qui rend le diagnostic plus difficile. Chez le nourrisson, la nuque est parfois molle, et non raide ; la fontanelle est bombée. L'enfant pleure et refuse de s'alimenter, il peut avoir des convulsions.»

 

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Un nouveau vaccin prometteur

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