Comment notre cerveau devient-il accro au café ?

Publié par DK NEWS le 22-03-2023, 14h59 | 24

«Comme de nombreux médicaments, la caféine est chimiquement addictive. Ce fait a été établi par les scientifiques en 1994», c'est ainsi que le blog spécialisé Surprising Science définit le composant principal de la boisson la plus populaire au monde. L’auteur de l’article a voulu comprendre tous les effets du café sur le cerveau et les conséquences sur notre organisme : «Environ 24 heures après avoir arrêté la drogue, les symptômes de sevrage commencent. Au début, ils sont subtils : la première chose que vous remarquez est une sensation d’un état mental brumeux et un manque de vigilance. Vos muscles sont fatigués, même si vous n’avez pas fait d’effort physique, et vous vous trouvez plus irritable que d’habitude.»

Ces symptômes peuvent ressembler à ceux liés à la prise d’héroïne, de tabac ou d’alcool et pourtant, ce sont ceux que vous devriez ressentir en cas d’arrêt de prise de caféine. «Au fil du temps, un mal de tête lancinant s’installe et vous empêche de vous concentrer sur quoi que ce soit. Finalement, puisque tout votre corps proteste contre l’arrêt de la caféine, vous pourriez ressentir des douleurs musculaires, des nausées et d’autres symptômes pseudo-grippaux», alerte le journaliste Joseph Stromberg.

 

Une réaction chimique

Mais comment la caféine peut-elle créer cette dépendance ? La raison principale se trouve dans la façon dont cette substance affecte le cerveau humain, créant un sentiment d’alerte dont les buveurs de café sont avides.

«Peu de temps après l’avoir consommée, la caféine est absorbée par l’intestin grêle et se dissous dans le sang.

Comme cette substance est composée à la fois d’eau et peut se dissoudre dans les graisses, elle est capable de traverser la barrière hémato-encéphalique et entrer dans notre cerveau», lit-on sur le blog.

Du point de vue structurel, la caféine ressemble beaucoup à une molécule qui est naturellement présente dans notre cerveau, l’adénosine, responsable de la sensation de fatigue.

La caféine peut donc s’intégrer parfaitement dans les récepteurs des cellules du cerveau conçues pour l’adénosine et prendre sa place.

Conclusion : quand les molécules de caféine bloquent ces récepteurs, elles bloquent également la sensation de fatigue, ce qui nous stimule pendant quelques heures et nous rend accro.