Tizi-Ouzou : Impact "négatif" de la Covid-19 sur le traitement de la tuberculose (Spécialiste)

Publié par DK NEWS le 22-03-2023, 16h54 | 17

La pandémie de la Covid-19 a eu un impact "négatif" sur le traitement de la tuberculose, a soutenu mardi une spécialiste, responsable au service prévention de la direction de la santé (DSP), à l’occasion de la journée internationale de lutte contre cette pathologie.

Intervenant lors d’une journée d’information organisée par le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Nedir Mohamed, Dr Sadjia Chekroun a indiqué que "l'interruption forcée des traitements pour cause de la mesure de confinement adoptée pour lutter contre la propagation de la Covid-19 a eu des conséquences négatives sur le traitement de la tuberculose".

"Les patients se sont retrouvés dans l’incapacité de suivre leurs traitements, et pratiquement l’ensemble des services d’hospitalisation étaient, également, dédiés à la lutte contre la Covid", a-t-elle expliqué.

La spécialiste a souligné que les conséquences de cette situation ont été observées dans la période post-Covid, "à travers l’augmentation des cas diagnostiqués".

Dr Chekroun avance le chiffre de 230 cas de tuberculeux recensés au niveau de la wilaya de Ti zi-Ouzou en 2021 et souligne également des cas de "résistances" au traitement et des "complications" rencontrées en raison de l’inefficacité des médicaments dont la prise a été interrompue.

Par ailleurs, la responsable de la prévention à la DSP a estimé que "la lutte contre la tuberculose est, globalement, efficace grâce, notamment, au plan national de lutte contre cette pathologie, et qui rend certains vaccins, comme le BCG, obligatoire dès la naissance, ce qui prémunit la population de beaucoup de contaminations".

Dr Chekroun a souligné, à l'occasion, que la wilaya de Tizi-Ouzou est parmi "les mieux classées" au niveau national en termes de rigueur de la prise en charge des tuberculeux, et aussi de la prévalence de contamination (7 cas/100.000 habitants pour la tuberculose pulmonaire et 18,2/100.000 pour la tuberculose extra-pulmonaire).

L’organisation du secteur à travers la wilaya qui dispose d’un CHU, de huit (8) établissements publics hospitaliers (EPH) et d’autant d’établissements publics de santé de proximité (EPSP) disposant chacun d’un service de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires (SCTMR) permet, également, une bonne prise en charge des patients dès l’apparition des symptômes cliniques, a-t-elle relevé.

Concernant la propagation de la pathologie, la spécialiste a souligné qu’elle est observée chez "les couches socialement défavorisés, où les gens vivent dans l’exigüité, ainsi que dans les milieux carcéraux et de la toxicomanie".