
Les belligérants au conflit qui ensanglante le Soudan du Sud depuis décembre risquent "des sanctions punitives" pour les violations répétées du cessez-le-feu, a assuré le chef de la médiation, qui a mis en cause les rebelles dans la mort d'un observateur ce week-end.
Un sommet des dirigeants des Etats-membres de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) est prévu lundi à Addis Abeba, exclusivement consacré à la guerre au Soudan du Sud et à l'impasse des pourparlers de paix ouverts en janvier et dont l'organisation est-africaine assure la médiation.
Le Sommet va décider "de la marche à suivre et définir spécifiquement les mesures punitives" envisagées, indique dans un communiqué lundi l'Igad, qui a déjà menacé plusieurs fois les parties de sanctions si elles ne mettaient pas fin au conflit."Ceux qui violent les accords de cessation des hostilités et ceux responsables de la mort" d'un observateur du cessez le feu "vont en subir les conséquences", a déclaré le chef des médiateurs de l'Igad, Seyoum Mesfin, dans ce communiqué. "On ne peut plus continuer à traiter ce sujet avec des gants, la crédibilité du Sommet est en jeu", a-t-il ajouté.
L'Igad ne précise pas les causes du décès de cet observateur, mais des sources sécuritaires ont indiqué qu'il avait été frappé à mort. L'organisation n'a pas précisé le sort du reste de 'équipe.
Le conflit au Soudan du Sud a éclaté le 15 décembre 2013 au sein de l'armée, minée par des antagonismes politico-ethniques exacerbés par la rivalité à la tête du régime entre le président Salva Kiir et Riek Machar. Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes, ont été tuées dans les combats, les massacres et atrocités sur des bases ethniques qui les accompagnent, et plus de 1,5 million chassées de chez elles.