L’acquisition des fournitures scolaires est, à chaque rentrée, l’occasion de dépenses incompressibles et toujours en augmentation.
Bien que les articles de papèterie soient moins chers à la vente cette année, de l’avis d’un détaillant de Ben Aknoun, il n’en reste pas moins que d’un commerce à l’autre, des marges sont notables sur les cahiers par exemple.Là où le prix des cahiers de 64, 96, 120 et 200 pages est respectivement de 30, 40, 45 120 et 140 DA selon la qualité du produit, ce prix est minoré de 5 à 15 dinars chez un autre pour la raison énoncée plus haut.
Ce sont les fournisseurs qui décident
Cette affirmation est à nuancer : les fournisseurs vendent aux grossistes lesquels achalandent les détaillants lesquels ont le choix entre les produits de gamme moyenne ou de qualité supérieure.
M. Mohamed de Ben Aknoun, qui vient de recevoir ses commandes de fournitures scolaires déclare que pour chaque article nous proposons plusieurs qualités, «par exemple la pochette compas, équerre, règle, gomme et taille -crayon est à moins de 300DA, tandis que le moins coûtant est à 70DA. Les parents prennent en général le produit de gamme moyenne, mais qui reste « moderne » à 170DA.
Les crayons sont cédés à des prix différents selon le commerce- « toujours la qualité ! », les stylos également.
Cartables et sacs à dos
Les écoliers algériens sont «bâtés» par toutes les fournitures qu’ils doivent porter au moins 4 fois par jour, tout au long de l’année scolaire. L’allégement promis se faisant attendre, les parents sont obligés de faire «comme avant » : acheter le sac à dos qui revient pour les premières années entre 1300 et 1800 DA.
Les élèves des CEM sont chargés de sac à dos dont le prix varie de 2000 à 2500 dinars. Et bien sûr, si l’enfant est une fille, il faudra tenir compte de ses goûts et de son désir de faire mieux que sa copine!
Parents et enseignants
Les parents ont, en l’absence de listes de fournitures homologuées, le choix entre attendre de faire les courses à la rentrée ou de prendre leurs précautions et d’éviter le stress des bousculades.
C’est ainsi que certains passent commande pour tout le nécessaire pour leur enfant.L’achat de livres est retardé du fait de l’absence de listes arrêtées par les autorités académiques pour chaque palier. Mais surtout parce que les livres sont généralement gratuits dans l’éducation nationale ; ce qui n’est pas le cas pour les écoles privées.
Chaque année, la rentrée scolaire est « le marathon harassant des parents et des enfants », le coût de la participation est d’autant plus élevé que l’exigence des écoliers est en hausse. Aussi, l’allocation de 3000 DA pour les enfants des familles démunies est-elle la bienvenue.