Des scientifiques russes proposent d’améliorer la fertilité des sols grâce au biochar, ce qui pourrait par ailleurs avoir un impact positif sur l’environnement, rapportent, vendredi, les médias locaux. L’utilisation du biochar, obtenu à partir de déchets organiques, peut améliorer les propriétés de la terre et augmenter fertilité, précisent les médias, citant un communiqué de l’Université d'Etat de Tioumen, basée à plus de 2.000 kilomètres à l’est de Moscou.
Selon les scientifiques, le biochar garantit la propreté environnementale des entreprises agricoles et peut partiellement remplacer les engrais minéraux. Les chercheurs ont obtenu du biochar à partir de déchets organiques et l’ont utilisé comme additif pour augmenter le rendement des cultures céréalières, précise le communiqué.
D’après leurs calculs, l'introduction du biochar, obtenu à partir de fumier de vache et de paille de blé, dans le sol a entraîné une augmentation de la masse de froment de 14 à 23%. "Etant donné que l'introduction du biochar dans le sol a un effet positif sur sa fertilité, il est possible de réduire la quantité de déchets orga niques accumulés et en même temps d'augmenter les rendements des cultures", a déclaré Ivan Chanenkov, chef du laboratoire de technologies économes en ressources pour le traitement thermique de la biomasse à l'Institut X-BIO de l'Université d'Etat de Tioumen.
A la suite d'un traitement thermique dans un environnement sans oxygène, les déchets organiques tels que la sciure de bois, la paille, les coques de pignons de pin sont transformés en un matériau carboné hautement poreux. Selon les scientifiques de l'Université d'Etat de Tioumen, le traitement thermique de ce type de déchets permettra non seulement d'obtenir du biochar, mais également de résoudre le problème des gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère à cause des conditions de stockage naturel dans les décharges. D'après les données de la stratégie de sécurité environnementale de la Russie, le volume de production et de consommation de déchets devrait dépasser les 30 milliards de tonnes d'ici 2025.