Histoire de la Révolution : Guelma commémore le 67ème anniversaire de la mort du chahid Souidani Boudjemâa

Publié par DK NEWS le 17-04-2023, 15h45 | 10

La wilaya de Guelma a commémoré dimanche le 67ème anniversaire de la mort en 
martyr à Oued Mazafran au Sud de Koléa (Tipasa) du moudjahid Souidani Boudjemâa (1922-1956) membre du groupe historique des 22. 

 

La wali Houria Aggoune, accompagné de la famille révolutionnaire, s’est recueillie à la mémoire du chahid devant la stèle érigé en son honneur au niveau de l’avenue éponyme, au centre-ville de Guelma, en présence d’une foule nombreuse.

La délégation a visité ensuite à la maison des jeunes Mhamedi-Youcef où une exposition de photos et documents sur le parcours du chahid montée par le musée du moudjahid.

Le chahid Souidani Boudjemâa est mort à l'âge de 34 ans pour que vive la patrie libre et indépendante.

Depuis sa tendre enfance il adhéra au sein du groupe scout "Noudjoum", puis joueur de footballeur sous les couleurs du Taradji Riadhi Islami Guelmi.

L’occasion a également permis d’évoquer les qualités patriotiques de Souidani Boudjemâa qui naquit et grandit pourtant dans un quartier européen où il était connu pour son élégance, son intelligence et ses performances scolaires et s portives.  Selon les témoignages présentés, l’étoile de Souidani brilla dès l’âge de 21 ans, lorsqu’il dirigea avec d’autres jeunes en 1943 une marche contre la politique de discrimination raciale et le racisme du colonisateur français qui réservait exclusivement aux européens l’accès au cinéma durant les samedis et dimanches.

Selon des spécialistes en histoire et membres de la famille révolutionnaire présents, cette marche, conduite depuis la salle de cinéma par Souidani, a été le début d’un long parcours nationaliste qui l’avait conduit une première fois devant un tribunal militaire français qui le condamna à trois mois de prison avec sursis.  Arrêté une deuxième fois alors qu’il tentait de faire sortir des armes d’une caserne, il n’avait pas hésité à déclarer au juge qu’il voulait utiliser ces armes pour venger les victimes des massacres du 8 mai 1945.

Souidani dût ensuite se déplacer à Oran, Alger et Tipasa pour poursuivre son combat jusqu’à sa mort en martyr à Oued Mazafran, a-t-on souligné.

La maison de jeunes a accueilli à cette occasion qui coïncide également avec la journée nationale de Youm El Ilm (Savoir) plusieurs activités artistiques animées par des écoliers, ainsi que la cérémonie de distinction des lauréats des concours inter-écoles, inter-CEM et inter-lycées organisés depuis le début de l’année scolaire 2022-2023.