Médéa : Exposition sur le cavalier algérien et l’art équestre

Publié par DK NEWS le 25-04-2023, 15h21 | 22

Une exposition consacrée au cavalier algérien et à l’art équestre s’est ouverte lundi au musée des arts et des traditions populaires de Médéa sous le thème "le patrimoine algérien et ses prolongements africains", dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine.

Racontant la relation entre l’homme et les chevaux à travers les siècles, l'exposition organisée par l'institution muséale qui l'abrite, aborde les différentes étapes de cette rencontre, depuis la préhistoire où le cheval fait sa première apparition sur le territoire de l’Algérie vers le 2e millénaire avant Jésus-Christ jusqu’à la période de la résistance populaire contre l’occupation française, en passant par l’époque numide et l’arrivée de l’islam au 7e siècle.

Des images illustrées de gravures et peintures rupestres représentant des cavaliers en armes et d’équidés servant de moyens de tractation de chars de combat datant du 2e millénaire avant J-C et d’autres représentations de montures et de guerriers de l’antiquité, sont exposées au musée jusqu’au 26 du mois courant.

Le public est invité, à travers cette exposition, à une immersion dan s les profondeurs de l’histoire de la cavalerie en Algérie et à découvrir, par la même occasion, les aspects méconnus de l’art équestre, en temps de guerre ou de paix, a expliqué la responsable du service animation au musée, Hamida Hachemi.

Des photos de pièces de monnaie frappées sous le règne des rois numides Syphax et Massinissa, sur lesquelles figurent des représentations de chevaux, symboles de force et de pouvoir, font également partie des supports documentaires qui retracent la "fabuleuse histoire" entre l’homme et le cheval, a-t-elle ajouté.

Une partie de l’exposition est dédiée à la Fantasia, une pratique qui a connue une évolution remarquable après le 7e siècle et qui se perpétue encore de nos jours dans nombre de régions du pays où des scènes de combat et d’assauts, qui étaient menés par les cavaliers des armées des grands chefs de la résistance populaires, sont reproduites par des troupes de Fantasia.

L’occasion pour les visiteurs de replonger dans l’épopée de l’Emir Abdelkader, Cheikh Bouamama, El-Mokrani, à titre illustratif, où le cavalier est devenu le "fer de lance" des troupes engagées contre l’occupant français, a relevé la même responsable.

Des armes et des harnachements qui servaient à équiper un cavalier, en l’occurrence la selle, les étriers, le mors et le filet, so nt parmi les objets exposés au musée des arts et des traditions populaires à la faveur de cette exposition qui "témoigne de la parfaite harmonie et symbiose entre le cavalier et sa monture", a conclu Hamida Hachemi.