L'ONU appelle au respect du cessez-le-feu

Publié par DK NEWS le 26-04-2023, 15h42 | 3

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé, mardi, les parties au conflit au Soudan à respecter le cessez-le-feu et à se mettre d’accord sur une cessation définitive des hostilités.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Soudan, le SG de l’ONU a souligné que depuis que les affrontements ont éclaté il y a dix jours entre l’armée régulière et des paramilitaires, au moins 450 personnes ont été tuées, plus de 4.000 personnes blessées, et des dizaines de milliers d’autres ont fui leur domicile.

"Dans tout le pays, des affrontements armés sont signalés.

Des personnes ont fui leurs foyers dans les Etats du Nil Bleu et du Kordofan du Nord, ainsi qu'à travers le Darfour", a-t-il indiqué.

Selon le SG de l'ONU, ce conflit "allume une mèche qui pourrait exploser au-delà des frontières, causant d'immenses souffrances pendant des années et retardant le développement de plusieurs décennies", a-t-il mis en garde.

Pour cette raison, "les combats doivent cesser immédiatement", a souligné M. Guterres, tout en appelant les parties au conflit à faire taire les armes. "Ce conflit ne sera pas e t ne doit pas être résolu sur le champ de bataille", a-t-il plaidé. Le haut responsable onusien a, par ailleurs, exhorté tous les membres du Conseil de sécurité et les autres Etats membres et organisations régionales influentes à encourager les belligérants "à désamorcer les tensions et à retourner immédiatement à la table des négociations".

De son côté, le chef de la mission de l'ONU au Soudan a dénoncé le "peu de considération" pour les civils des belligérants qui attaquent des zones habitées, "au mépris du droit de la guerre".

"Les deux parties belligérantes combattent au mépris du droit et des règles de la guerre, attaquant des zones densément peuplées, avec peu de considération pour les civils, pour les hôpitaux ou même pour les véhicules transférant les blessés et les malades", a déclaré Volker Perthes.

Dans la capitale, des combats entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR/paramilitaires) autour de "lieux stratégiques" ont "largement continué et parfois même se sont intensifiés", a noté Volker Perthes, qui s'exprimait depuis Port-Soudan, dans l'est du pays, où l'ONU a relocalisé une partie de son personnel.

"Il n'y a pour l'instant aucun signe clair que l'un ou l'autre (des deux généraux) est prêt à vraiment négocier, suggérant que les deux pensent qu'une victoire militaire est possible. C'est une erreur de calcul", a-t-il insisté. "Même si un camp gagne, le Soudan perdra".

De manière générale, les combats "ont créé une catastrophe humanitaire dont les civils paient le prix", a commenté le responsable onusien.