Culture : Les recherches archéologiques françaises ont sciemment dissimulé l’authenticité du patrimoine algérien (spécialistes)

Publié par DK NEWS le 29-04-2023, 14h59 | 394

Des archéologues ont soutenu jeudi au cours d’une journée d’étude sur le "patrimoine matériel algérien et ses prolongements africains", tenue à la maison de la culture de Guelma, que "les recherches archéologiques réalisées durant la période d’occupation française avaient sciemment recouru à certains termes pour dissimuler l’authenticité du patrimoine culturel algérien et ses racines lointaines". Mourad Zerarga du département d’archéologie de l’université de Guelma coorganisatrice de la rencontre avec la direction de la culture et des arts à l’occasion du mois de patrimoine, a affirmé que "les archéologues français avaient recouru à des termes dans le but de légitimer leur colonisation de l’Algérie".

Selon le même conférencier, c’est le cas des termes de Dolmen et Menhir que le chercheur français Dechelette a affirmé expressément dans son livre de 1908, estimant que ces deux termes renforçaient davantage "l’appartenance à la France".

Dès la première période de son occupation de l’Algérie, le colonisateur a tenté d’instrumentaliser la recherche historique pour diffuser des fausses idées sur la population algérienne comme son besoin de vivre sous la domination de l’étranger, a ajouté le même universitaire relevant que ces recherches s’étaient concentrées en outre sur la période romaine passant outre la période numide.

Dr. Mohamed Faouzi de la même université a mis l’accent sur l’omission délibérée des recherches françaises du refus des populations locales de l’occupation romaine, assurant que ses investigations dans la wilaya de Guelma ont montré que beaucoup de sites de fermes, de pressoirs et de routes, désignés comme étant romains, ne l’étaient pas en fait mais appartenaient à la population locale.