Nouvelles règles budgétaires de l'UE : La BCE et le FMI saluent le projet

Publié par DK NEWS le 01-05-2023, 14h21 | 7

La Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont salué le projet de réforme des règles budgétaires de l'Union européenne discuté vendredi par les ministres des Finances des Vingt-Sept réunis en Suède. 

 

La BCE "se félicite" du projet présenté mercredi par la Commission européenne, a déclaré la présidente de l'institution monétaire Christine Lagarde.  Elle a salué "l'effort (de l'exécutif européen) pour parvenir à un compromis" malgré des "désaccords entre les pays qui font face à des défis différents", les écarts d'endettement étant très importants entre les Vingt-Sept.

Ce projet est "une bonne proposition" qui contient "plusieurs propositions que nous défendions", a affirmé Alfred Kammer, le directeur du FMI pour l'Europe, lors d'un point presse à Stockholm.  Le FMI souhaiterait toutefois que l'UE se dote d'"un conseil budgétaire indépendant" qui évaluerait les questions "de façon extérieure à la Commission", a-t-il plaidé.  La réforme du célèbre "Pacte de stabilité", que la Commission espère entériner d'ici la fin de l'année, est au programme d'une réunion des ministre s des Finances de l'UE organisée vendredi et samedi dans la capitale suédoise.

La proposition suscite encore d'importantes divergences parmi les Vingt-Sept.

Elle maintiendrait les limites emblématiques fixées pour le déficit des administrations publiques des Etats membres à 3% du PIB, et pour la dette publique à 60% du PIB. Mais, afin de promouvoir l'investissement, la Commission souhaite donner aux Etats plus de marges de manoeuvre, et fixer des trajectoires d'amélioration des finances publiques moins drastiques et plus réalistes.

Les pays dits "frugaux" d'Europe du Nord, menés par l'Allemagne, ont critiqué un affaiblissement du Pacte de stabilité.

Ils réclament des règles chiffrées contraignantes de réduction de l'endettement, valables pour tous, car ils craignent une mise en oeuvre politisée et trop accommodante de la part de la Commission.  Les pays du Sud surendettés, comme l'Italie dont la dette atteint 150% du PIB, jugent au contraire la proposition trop sévère et insistent pour libérer davantage l'investissement public.  Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a reconnu que l'objectif des Vingt-Sept de conclure la réforme avant la fin de l'année était "très ambitieux".  "A ce stade, c'est difficile de prévoir combien de temps durera le processus législatif", a- t-il déclaré.