Audition : les jeunes font encore la sourde oreille

Publié par DK NEWS le 06-05-2023, 13h46 | 2

Une semaine avant la Journée nationale de l'audition, une étude Ipsos pour l'association JNA fait le point sur le rapport des jeunes à l'audition et propose de nouvelles façons de les sensibiliser. Près de la moitié des jeunes de 13-25 ans (49%) ont déjà ressenti une douleur dans l'oreille, un sifflement, un bourdonnement ou une perte d'audition suite à une exposition sonore importante. C'est ce qui ressort d'un sondage Ipsos pour l'association JNA (Journée nationale de l'audition), incluant 600 jeunes de 13 à 25 ans et 300 parents d'enfants de 13 à 18 ans.

Malgré ces troubles auditifs rencontrés, 6 jeunes sur 10 avouent ne pas avoir tenu compte de ces signes, préférant attendre « que ça passe », relève l'enquête intitulée « Risques auditifs : les jeunes font encore la sourde oreille. Des clés pour agir ». Pour preuve, 70% des jeunes interrogés placent leurs problèmes de vue avant les problèmes auditifs, et 52% déclarent ne pas se sentir menacés par la perte d'audition.

Un point positif tout de même : l'enquête souligne que les messages de prévention ont progressés par rapport à un sondage similaire de 2012. 62% des jeunes déclarent ainsi « avoir vu, lu ou entendu des messages de prévention pour protéger ses oreilles », contre 54% il y a trois ans. La notion de « pause auditive », c'est-à-dire le temps de récupération nécessaire au système auditif est également mieux intégrée, puisque ¼ des jeunes et 1/3 des parents en ont entendu parler.

 

LE RÔLE DE L'ÉCOLE MIS EN AVANT PAR LES JEUNES

Les participants de l'enquête ont également été interrogés sur les solutions de sensibilisation à envisager. Le sondage en a retenu 5 comme étant « des clefs pour agir ». A plus de 70%, jeunes et parents s'accordent pour dire qu'un suivi régulier des capacités auditives doit être mis en place. Les jeunes pensent également qu'une application sur smartphone pourrait les aider à gérer leur niveau d'écoute, et que des campagnes de sensibilisation choc les touchant émotionnellement seraient utiles.

D'autres solutions sont évoquées, comme la distribution systématique de bouchons d'oreille, à condition de les rendre « plus fun », moins ringards et plus esthétiques.

Enfin, la grande majorité des personnes interrogés (jeunes et parents confondus) estiment que le rôle de l'école est primordial, et suggèrent d'aborder le sujet pendant les cours de science et vie de la terre ou lors des visites médicales scolaires et universitaires.