Pétrole : Le baril du Brent termine à 75,30 dollars

Publié par DK NEWS le 06-05-2023, 15h02 | 4

Les cours du pétrole sont vivement remontés vendredi, galvanisés par le rebond des créations d'emplois aux Etats-Unis en avril, éloignant les craintes de récession dans le pays et leurs conséquences sur la demande de brut.  Mais les cours du brut restent sur une perte hebdomadaire, après avoir plongé tout au long de la semaine.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a avancé de 3,86% à 75,30 dollars. Il a revanche perdu plus de 5% depuis le début de la semaine.  Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a gagné 4,05% à 71,34 dollars mais a lâché quasiment 6% sur la semaine.  Le WTI avait même atteint un plancher en séance jeudi à 63,64 dollars au plus bas depuis le début de l'année.

Le pétrole "bénéficie (...) d'un rebond technique, après avoir été entraîné vers ses plus bas niveaux de mars par les craintes croissantes d'une récession" mondiale, indique Han Tan, analyste d'Exinity.

 

Le pétrole tente un rebond technique mais échoue, plombé par les banques américaines

 

Les cours du pétrole ont tenté sans succès un rebond technique jeudi, après un début de semaine cauchemardesque, l'incertitude sur la conjoncture et le secteur bancaire étant trop pesante.  Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet n'a grignoté que 0,23%, pour clôturer à 72,50 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, s'est lui effrité de 0,05%, à 68,56 dollars.  La séance a été marquée par un écart brutal peu après l'ouverture, qui a fait chuter le WTI à 63,64 dollars, son plus bas niveau depuis 17 mois.  "C'était un +bug+", a estimé John Kilduff, d'Again Capital, le cours se redressant immédiatement après.

Cet écart brutal, ajouté aux baisses des derniers jours, a provoqué une chasse aux bonnes affaires, qui a permis aux prix de se redresser, a expliqué l'analyste.  Même si les prix se sont quelque peu raffermis jeudi, "si, d'un coup, la crise bancaire s'étend, on pourrait encore voir de la volatilité" sur le marché de l'or noir, a estimé Eli Rubin, d'EBW Analytics Group.  Après avoir pris quasiment 2% en séance, le WTI s'est ainsi rapidement essoufflé, pour clôturer autour de l'équilibre.

Le secteur bancaire américain s'est de nouveau retrouvé sous pression jeudi, avec l'établissement régional PacWest particulièrement visé.  "Il ne semble pas que la crise des banques régionales va se terminer demain", a renchéri l'analyste.  "Et plus ces craintes (sur la solidité du secteur financier américain) se prolongent, plus cela peut peser sur les cours du pétrole", malgré "la solidité des fondamentaux du marché".