Santé

Douleurs articulaires : 10 choses à savoir sur vos articulations

Publié par DK NEWS le 09-05-2023, 11h52 | 464
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Pour beaucoup d'entre nous, la souplesse et son rôle sur les articulations sont des notions assez abstraites. On vous apprend à mieux connaître ces structures complexes et fragiles, et ainsi, mieux en prendre soin.

 

Marcher, courir, sauter, mais aussi agrafer un soutien-gorge, enfiler un manteau, se pencher en avant pour lacer ses chaussures… : notre corps est une machine incroyablement mobile et souple. Cette caractéristique, nous la devons notamment à des structures situées un peu partout sur notre squelette, souvent négligées, voire malmenées : les articulations. Points de jonction entre au moins deux os de notre corps, ces structures sont cruciales pour l'enchaînement de mouvements complexes indispensables à la vie quotidienne.

Véritables bijoux d'ingénierie naturelle, elles comprennent divers éléments qui en font une mécanique bien huilée : cartilage, membrane synoviale qui les délimite, liquide synovial, etc.

 

Les articulations sont des structures fragiles

Aussi sophistiquées soient-elles, nos articulations restent cependant fragiles, car elles peuvent être altérées par plusieurs facteurs. Certains relèvent du mode de vie : c'est le cas du surpoids ou d'une pratique sportive trop intensive, qui peuvent léser nos articulations et les structures autour, causant divers dégâts : micro traumatismes au niveau du cartilage, entorses, luxations…

Ces zones charnières peuvent aussi être touchées par divers troubles plus ou moins graves, favorisés par les traumatismes, la génétique ou encore le vieillissement, et qui peuvent survenir à tout âge : arthrose, arthrite… Des pathologies regroupées sous le terme de rhumatisme, qui désigne toutes les atteintes articulaires.

 

Les articulations sont aussi vitales que le coeur

Or, qu'une articulation se "grippe" et c'est tout notre quotidien qui peut s'en trouver dégradé. Car surviennent alors des douleurs invalidantes qui peuvent gravement nuire à la qualité de vie, à notre sommeil, à notre mobilité, à la pratique d'activités de loisirs et, par ricochet, à la vie privée et professionnelle. À terme, "la diminution de la mobilité peut même découler sur des maladies potentiellement mortelles, comme les maladies cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires cérébraux) ou les cancers, favorisées par la sédentarité", souligne le Pr Berenbaum, rhumatologue. Selon l'Inserm, quand la marche est limitée par des atteintes articulaires, le taux de mortalité grimpe de… 50 % ! "Souvent ignorées comparées au cœur ou au cerveau, les articulations sont pourtant tout aussi vitales", insiste le Pr Berenbaum. C'est dire l'importance de bien les connaître pour mieux les protéger.

 

1/10 - Les femmes sont plus touchées par les maladies articulaires

"Elles représentent 60 % des cas d'arthrose, et 80 % des cas de polyarthrite rhumatoïde", chiffre le Pr Berenbaum. À ce jour, les raisons de cette surreprésentation des femmes ne sont pas très bien comprises. Concernant la polyarthrite rhumatoïde, une hypothèse est qu'elle serait favorisée par l'effondrement du taux des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes, survenant à la ménopause. Cette théorie est corroborée par la présence, sur les cellules du cartilage articulaire, de protéines particulières, dites "récepteurs", sensibles aux œstrogènes.

 

2/10 - Les articulations fonctionnent grâce à un lubrifiant naturel

Le liquide synovial, ou synovie, nourrit les cartilages articulaires et leur permet de glisser les uns sur les autres. Produit par la membrane qui tapisse l'intérieur de la capsule articulaire (l'enveloppe élastique qui délimite les articulations mobiles), ce fluide épais, transparent ou jaune pâle, est composé de glucose (un sucre), de protéines, d'acide hyaluronique, et surtout de beaucoup d'eau. Voilà pourquoi bien s'hydrater peut aider à prévenir les douleurs articulaires.

 

3/10 - Toutes les articulations ne bougent pas

De fait, il existe trois types d'articulations, de structures différentes : "les articulations très mobiles (ou diarthroses), comme celles des genoux, hanches et épaules, où du cartilage permet aux os de bouger les uns par rapport aux autres (ce sont les plus nombreuses -près de 300) ; les articulations légèrement mobiles (amphiarthroses), cartilagineuses, telles que celles des côtes et des vertèbres de la colonne vertébrale ; et les articulations quasi immobiles (synarthroses), constituées d'un tissu fibreux, comme celles entre les os du crâne", précise le Pr Berenbaum.

 

4/10 - L'articulation la plus mobile de toutes est celle de l'épaule

Celle-ci permet des mouvements dans différentes directions, sur quasiment 360°, d'où la possibilité de faire des arcs avec ses bras. "Cela est lié au fait que cette articulation est peu congruente, c'est-à-dire que ses surfaces articulaires sont peu imbriquées les unes dans les autres. De plus, elle est coiffée par beaucoup de tendons", explique le Pr Berenbaum. À l'inverse, les articulations du coude et du genou permettent des mouvements dans seulement deux directions, d'extension et de flexion.

 

5/10 - Notre souplesse est déterminée par nos gènes

Ainsi, certains auront naturellement des articulations, des muscles, des tendons et ligaments plus extensibles. De plus, les femmes sont plus souples que les hommes, sans doute grâce à leurs hormones qui imprègnent les tendons et les muscles et favorisent leur relâchement, et donc leur capacité à être étirés. "En revanche, la grande souplesse des gymnastes, danseurs et contorsionnistes de haut niveau est surtout le fait d'années de travail, commencé souvent dès leur plus tendre enfance", précise le Pr François Rannou.

 

6/10 - Faire craquer les articulations de ses doigts n'est pas dangereux

Lors de travaux américains qui ont permis d'analyser les radios des mains de 215 personnes âgées de 50 à 89 ans, il est apparu que celles qui faisaient régulièrement craquer leurs doigts n'avaient pas plus d'arthrite que les autres. Le craquement perçu correspondrait à l'éclatement de bulles de gaz (oxygène ou dioxyde de carbone) qui passeraient des vaisseaux sanguins au fluide dans l'articulation, quand la cavité articulaire est dilatée lors de l'étirement des doigts.

 

7/10 - Être trop souple n'est pas forcément bon

Et pour cause : "des tendons et des ligaments trop flexibles stabilisent moins les articulations, ce qui favorise entorses et luxations (de l'épaule notamment) à répétition", indique le Pr Rannou, rhumatologue. De plus, une grande flexibilité peut aussi refléter une pathologie d'origine génétique souvent méconnue : l'hyperlaxité. Permettant par exemple, dans l'enfance, de mettre un ou même deux pieds derrière la tête, ce trouble peut découler de certaines maladies comme le syndrome d'Ehlers-Danlos, une maladie héréditaire rare du tissu conjonctif.

 

8/10 - À partir de 35 ans, on perd 1 % de sa masse musculaire par an

Voilà qui contribue à diminuer notre souplesse d'année en année. "Inéluctable, car consécutive au vieillissement, cette fonte musculaire progressive, ou sarcopénie, réduit la flexibilité des muscles et, du coup, celle des articulations liées", explique le Dr Daubinet, spécialiste en médecine physique. De plus, la souplesse diminue aussi en cas d'arthrose, qui est favorisée -entre autres -parle vieillissement. Ceci dit, on peut améliorer sa souplesse en l'exerçant. Et ce, à tout âge.

 

9/10 - Les maladies articulaires touchent aussi les enfants

En France, 4000 enfants sont touchés par une arthrite juvénile idiopathique (de cause non connue). Et, selon un sondage Ifop, un tiers des 18- 24 ans souffrent d'une douleur articulaire. Si l'âge est clairement un facteur favorisant, le risque est également augmenté par l'hérédité, le surpoids, l'activité physique intense ou le port fréquent de charges lourdes, qui accroissent les contraintes mécaniques sur les articulations, mais aussi par les séquelles de traumatisme (entorse négligée, luxation…). "Par exemple, après un traumatisme brutal d'un genou à 20 ans, une arthrose peut apparaître dès l'âge de 30 ans", illustre le Pr Berenbaum.

 

10/10 - Notre corps renferme 360 articulations

Il y en a 86 au niveau du crâne, 6 dans le larynx, 66 dans la cage thoracique, 76 pour la colonne vertébrale et le pelvis, 64 (soit 2 lots de 32) dans les jambes et 62 (soit 2 fois 31) dans les bras", liste le Pr Berenbaum, rhumatologue. Ces structures font partie d'un grand système physiologique qui confère forme, stabilité et mouvement à notre corps : c'est le système musculo-squelettique, qui comprend également les os, les muscles, les tendons et les ligaments. Par comparaison, à l'âge adulte, notre corps renferme 206 os et 639 muscles.

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