La musique, un remède contre les crises d'épilepsie ?

Publié par DK NEWS le 10-05-2023, 13h10 | 1

Des chercheurs américains ont découvert que le cerveau des patients épileptiques réagissait différemment des autres.

Des chercheurs américains ont découvert que le cerveau des patients épileptiques réagissait différemment des autres.

Un morceau de Mozart pourrait-t-il un jour prévenir les crises d'épilepsie ? La musique pourrait constituer une approche thérapeutique sérieuse si on croit les résultats d'une étude de l'université d'Etat de l'Ohio présentée au 123ème Congrès annuel de l'association américaine de psychologie.

La plupart des crises d'épilepsie trouvent leur origine dans le lobe temporal du cerveau. Cette pathologie du système nerveux central est handicapante au quotidien puisqu'elle s'accompagne de troubles de mémoire et de l'apprentissage.

 

Les chercheurs américains se sont intéressés aux réactions cérébrales chez les épileptiques à l'écoute de musique.

Ils ont analysé le traitement cérébral de 21 personnes épileptiques à l'aide d'un électroencéphalogramme entre septembre 2012 et mai 2014. Après un premier enregistrement des ondes cérébrales sans musique, deux sons distincts et choisis dans un ordre aléatoire ont été diffusés aux participants à savoir la sonate K.448 du Mozart et une chanson de John Coltrane.

Les résultats ont montré que les cerveaux des épileptiques réagissaient différemment des cerveaux de patients non épileptiques. Leur activité cérébrale était non seulement plus élevée mais les ondes cérébrales semblaient se synchroniser avec la musique. Cette synchronisation se situait au niveau du lobe temporal, sollicité lorsqu'on écoute de la musique. "Nous avions comme hypothèse que la musique et le silence étaient traités différemment par le cerveau. Mais nous ne savions pas si cela allait être différent ou similaires chez les personnes atteintes d'épilepsie", a indiqué Christine Charyton, professeur adjoint de neurologie au Centre médical Wexner de l'Université d'État de l'Ohio, citée par Metro.

Cette découverte pourrait constituer une piste thérapeutique pour soigner voire prédire les risques d'épilepsie.

L'épilepsie touche 1 à 2 % de la population mondiale.