France : Le constructeur ferroviaire Alstom réduit ses pertes

Publié par DK NEWS le 10-05-2023, 14h36 | 6

Le constructeur ferroviaire français Alstom a fortement réduit sa perte sur son exercice décalé 2022/23 (clos fin mars), mais la conjoncture internationale l'a contraint à retarder d'un an ses objectifs de rentabilité à moyen terme.

Alstom a publié mercredi une perte nette de 132 millions d'euros en raison d'amortissements liés à l'acquisition des activités ferroviaires du Bombardier Transport, en janvier 2021. Pour les mêmes raisons et à cause d'une charge liée à la dépréciation de sa participation dans le constructeur russe Transmashholding, Alstom avait perdu 581 millions d'euros en 2021/22.

Sans ces éléments, le "résultat net ajusté" de l'exercice ressort à 292 millions d'euros, contre une perte de 173 millions un an plus tôt. Le résultat d'exploitation ajusté grimpe lui de 11%, à 852 millions d'euros, ce qui donne une marge de 5,2%, en progression de 0,2 point en un an.

Le chiffre d'affaires du groupe est également en hausse, gagnant 7% à 16,5 milliards d'euros, dont 8,8 milliards pour le matériel roulant, 3,8 milliards pour les services (dont la maintenance) et 2,4 milliards pour la signalisation ferroviair e. Les prises de commandes, indicateur clef du secteur, sont en progression de 7%, à 20,7 milliards d'euros, permettant au carnet de commandes d'atteindre le niveau record de 87,4 milliards d'euros au 31 mars. La trésorerie est parallèlement redevenue positive.

"Nous avons réalisé une performance commerciale solide durant cet exercice", s'est réjoui le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, cité dans un communiqué.

"Alstom termine cette année renforcé opérationnellement et accélère sa transformation", a-t-il ajouté. Le groupe confirme ses perspectives à moyen terme, mais en a retardé l'échéance d'un an, à 2025/26, "en raison principalement du nouvel environnement macroéconomique, et en particulier de l'effet de l'inflation". Il vise notamment une marge opérationnelle ajustée comprise entre 8 et 10%, et d'ici là une progression annuelle d'au moins 5% du chiffre d'affaires.