Hélicoptère de l'ONU abattu : L'aide humanitaire au Soudan du Sud affectée

Publié par Dknews le 28-08-2014, 16h55 | 38

La chute d'un hélicoptère de l'ONU, abattu mardi auSoudan du Sud, affecte les opérations d'aide dans le pays, ravagé depuis mi-décembrepar des combats et où le risque de famine croît, ont prévenu jeudi des responsableshumanitaires.

"Cela a eu un impact immédiat sur nos opérations à Bentiu", capitalede l'Etat pétrolier d'Unité (nord), près de laquelle l'hélicoptère a été abattu,l'une des zones les plus touchées par les combats, a déclaré le responsabledes opérations humanitaires de l'ONU au Soudan du Sud, Toby Lanzer.

"Nous avons cloué au sol tous nos vols vers Bentiu (...) nous espéronsles reprendre dès que possible", a-t-il ajouté.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a révélé mercredi soir que l'hélicoptère,un Mi-8 transportant du fret à destination de Bentiu, avait été abattu, sanspréciser qui était à l'origine des tirs.

"Nous sommes en possession de la boîte noire (...) l'enquête a commencé",a poursuivi Toby Lanzer, "dans le cadre de l'enquête nous traitons cela commeun acte hostile contre les Nations-Unies".

Les hélicoptères sont indispensables au ravitaillement des bases del'ONU, dans lesquelles près de 100.000 personnes ont trouvé refuge à traversle pays, dont les quelques routes sont rendues impraticables par les pluiessaisonnières.

"Si ce type de menace persiste, nos services à Bentiu vont être paralysés",a expliqué Wendy Taeuber, responsable de l'ONG International Rescue Committee(IRC) au Soudan du Sud, "l'hélicoptère est le seul moyen de transport de etvers Bentiu, tant pour le personnel que pour l'approvisionnement".

M. Lanzer a par ailleurs averti que la famine pourrait être déclaréeau Soudan du Sud fin 2014 ou "plus vraisemblablement" début 2015. "Noustravaillons tous très durs pour empêcher la famine, mais nous sommes trèsinquiets de ne pas pouvoir y arriver", a-il expliqué.

Le Soudan du Sud est en proie depuis la mi-décembre à des combats entrel'armée gouvernementale loyale au président Salva Kiir et les forces rebellesfidèles à son ancien vice-président Riek Machar.