Histoire de la Révolution Guerre de libération : il est indispensable de consigner les témoignages oraux sur la Révolution (historien)

Publié par DK NEWS le 14-05-2023, 14h33 | 13

Il est indispensable de consigner les témoignages oraux sur la guerre de libération nationale, faits par ceux qui l’ont vécue, a affirmé jeudi l’historien-chercheur Mohamed Lamine Belgheith.

 

Dans une communication sur "l’écriture de l’histoire de la Révolution entre témoignages et documents d’archive" à l’occasion de la commémoration du 66ème anniversaire de la bataille d’Oued Zegar (11 mai 1957) à Ain Kechra (Ouest de Skikda), l’historien a indiqué que "les témoignages de moudjahidine et personnes ayant vécu les évènements de la Révolution doivent être consignés et enregistrés car ils représentent un trésor de la Mémoire historique et leur perte sera grave". "Une fois enregistrés, ces témoignages constitueront des archives que les chercheurs et historiens auront à étudier", a-t-il ajouté,  recommandant d’éviter l’exploitation d'un quelconque document historique sans en connaitre le contexte de son écriture. Selon des moudjahidine présents à l’occasion, la bataille d’Oued Zegar est une des plus importantes qu’ait connues la wilaya II historique au regard de la vic toire fulgurante obtenue par les moudjahidine et son impact sur l’armée française.

En date du 11 mai 1957, les chefs du bataillon de la wilaya II historique qui sont Messaoud Bouali, Mokhtar Dekheli surnommé "El Baraka", Rabah Beloucif et Aissa Abdelouahab décident de tendre une embuscade à une caravane de l’armée française venant de Skikda et chargée de munitions. Ils ont mobilisé, pour cela, plus de 300 moudjahidine armés de fusils de chasse et autres armes de guerre.

Les moudjahidine parviennent à surprendre et encercler l’ennemi dans la région de Oued Zegar et, en 20 minutes, l’opération militaire est exécutée avec un flagrant succès sans aucune perte du côté des moudjahidine, tandis que de l’autre côté, la caravane française a été entièrement détruite, 90 soldats français sont tués et d’importantes armes et munitions sont récupérées. Les autorités locales, accompagnées de la famille révolutionnaire, se sont recueillis à la mémoire des chouhada devant la stèle commémorative de la bataille et la Fatiha du Saint Coran a été lue à l’occasion.