Plus d’une cinquantaine de personnes victimes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été traitées par la technique de thrombolyse au niveau de l’unité neuro-vasculaire du Centre hospitalo-universitaire d’Oran "Dr Benzerdjeb", depuis le début de l’année en cours, a-t-on appris, mercredi, auprès du responsable de cette unité.
"De janvier dernier jusqu’à aujourd’hui, mercredi, 51 personnes victimes d’AVC ont été traitées par la technique de thrombolyse à l'unité neuro-vasculaire du CHU d'Oran, un chiffre assez important qui témoigne de l’ampleur de cette pathologie qui touche de plus en plus de personnes", a indiqué à l’APS le Pr Goulmane Mourad, responsable de cette unité, également chef de l’unité de tri aux urgences médicales (UMC) du même CHU.
La thrombolyse est une technique médicale visant à détruire un thrombus (ou caillot sanguin) qui se forme dans les veines ou les artères, bloquant la circulation sanguine, a-t-il expliqué, précisant que cette technique consiste à injecter par voie intraveineuse des médicaments thrombolytiques, qui vont dissoudre le caillot de sang. Selon le même responsable, le traitement par thrombolyse se pratique au CHU d'Oran, depuis l’année 2015, "nous sommes les premiers à l'avoir utilisé à Oran, et deuxièmes au niveau du territoire national, après le CHU de Blida.
Cette nouvelle Unité a été créée aux UMC, l'année dernière".
"Se présenter à temps veut dire dans les 4 heures qui suivent l'accident, autrement le traitement n'aura aucun effet", a expliqué le même responsable, tout en soulignant l’importance de la sensibilisation de la population sur les risques des AVC.
"Dès les premiers signes d’un AVC, soit une faiblesse d’un seul côté du corps, engourdissement ou un fourmillement au niveau du visage, dans les bras ou dans les jambes, difficulté à parler ou à comprendre, des troubles de la vue ou l’incapacité de voir, surtout d’un œil, entre autres, le patient doit se présenter en urgence au service ou à l’unité concernée pour recevoir les soins nécessaires à temps, récupérer les fonctions vitales et éviter le handicap", a-t-il souligné, notant que l’âge des patients varient entre 40 et 98 ans.
Après la thrombolyse, la grande majorité des patients traités par cette technique médicale dans l’Unité récupèrent leurs fonctions à 100%, dans quelques cas certains patients récupèrent leurs fonctions avec quelques séquelles, en raison du temps qu’ils o nt passé avant de se présenter à l’hôpital, a-t-il expliqué, indiquant, par ailleurs, que 93 patients ont été traités, l'année dernière, au niveau de l'Unité.