Zone euro : La Commission européenne relève ses prévisions de croissance pour 2023

Publié par DK NEWS le 16-05-2023, 16h16 | 8

La Commission européenne a relevé lundi ses prévisions de croissance économique pour 2023 en zone euro, en raison d'un début d'année "meilleur qu'attendu" sur fond d'accalmie des prix énergétiques et d'amélioration des chaînes d'approvisionnement.  L'exécutif européen a cependant mis en garde contre une inflation plus élevée qu'attendu. 

Il mise désormais sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 1,1% en 2023 (soit +0,2 point par rapport à la précédente prévision de mi-février), puis de 1,6% en 2024 (+0,1 point), dans les 20 pays partageant la monnaie commune.  Même tendance pour l'ensemble de l'UE, dont la croissance est désormais annoncée à 1% (+0,2 point) en 2023, puis 1,7% (+0,1 point).  "L'économie européenne continue de faire preuve de résilience dans un contexte mondial difficile", a observé la Commission dans un communiqué. 

"Des prix de l'énergie plus modérés, la réduction des contraintes d'approvisionnements", après les blocages logistiques hérités de la pandémie, ainsi qu'un "robuste marché de l'emploi" ont "soutenu une croissance économique modérée au premier trime stre, dissipant les craintes de récession", souligne-t-il.  Le PIB de la zone euro a très légèrement progressé (+0,1%) au premier trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent, après avoir stagné lors des trois derniers mois de 2022.  Pour l'ensemble de l'UE, la croissance a rebondi, avec une hausse de 0,3% après un repli de 0,1% au quatrième trimestre 2022. 

L'accalmie des prix énergétiques "se répercute sur l'économie, réduit les coûts de production et abaisse les factures des ménages", insiste Bruxelles.  Pour autant, les vents contraires persistent, parmi lesquels des tensions inflationnistes toujours fortes. 

La Commission a ainsi revu à la hausse sa prévision d'inflation pour 2023 à 5,8% (+0,2 point) en zone euro et 6,7% dans l'UE (+0,3 point), tablant sur son maintien à un niveau élevé après le pic atteint l'an dernier, en particulier d'une forte inflation sous-jacente (excluant l'énergie et l'alimentaire), à même de "restreindre le pouvoir d'achat des ménages". 

De quoi laisser présager d'une poursuite du durcissement de la politique monétaire, la Banque centrale européenne (BCE) continuant de relever ses taux pour juguler une hausse des prix à la consommation très au-delà de son niveau-cible de 2%.