Des milliers de Palestiniens ont commémoré lundi le 75ème anniversaire de la Nakba de 1948, lorsque près de 800.000 Palestiniens autochtones ont été dépossédés de leurs maisons par les forces sionistes, a rapporté l'agence de presse palestinienne WAFA.
A Ramallah, au centre de la Cisjordanie occupée, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la tombe du président Yasser Arafat et ont levé des drapeaux de la Palestine et des bannières noires pour affirmer le droit au retour des réfugiés palestiniens et de leur progéniture dans leurs maisons d'avant 1948.
Les participants ont ensuite marché vers la place d’Al-Manara au centre-ville de Ramallah où un rassemblement central a eu lieu pour commémorer l'événement.
Dans le même contexte, les écoles palestiniennes ont organisé des activités à l’occasion de la Nakba.
A travers les écoles de la Palestine, les élèves ont hissé les drapeaux palestiniens, les bannières et les clés des maisons de leurs ancêtres, au milieu du chant des hymnes nationaux, selon WAFA.
La "Nakba" désigne la "catastrophe" que fû t pour les Palestiniens la création de l'entité sioniste en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant près de 800.000 Palestiniens, aujourd'hui plus de 6 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins.
La catastrophe fût aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.
Cette année, et pour la première fois de son histoire, l'ONU commémore ce lundi à son siège à New York, la journée de la Nakba, conformément au mandat de l’Assemblée générale, faisant un pas de plus contre l'entité sioniste.
Le vote en faveur de cette décision avait eu lieu au mois de décembre dernier.
90 Etats avaient soutenu cette proposition palestinienne.
Saluant cette décision, le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a souligné qu’il s’agit de la première fois depuis 75 ans que l’ONU "ne nie pas la catastrophe".