Laparoscopie : Réalisation d’une première néphrectomie partielle à l’EHU d’Oran

Publié par DK NEWS le 21-05-2023, 16h11 | 13

L’équipe du service d’Urologie de l’EHU d’Oran a réalisé, vendredi, une néphrectomie 
partielle, soit l’ablation d’une partie d’un rein atteinte d’une tumeur cancéreuse, 
par l’utilisation de techniques laparoscopiques, avec l’assistance d’un expert belge, 
considéré comme un des pionniers de la laparoscopie dans son pays. 

 

Il s’agit du Pr Renaud Bollens, un des experts reconnus en Europe dans la laparoscopie, qui a encadré une équipe de l’EHU d’Oran pour réaliser une première opération de néphrectomie en utilisant la laparoscopie, dans le cadre d’un workshop organisé par cet établissement hospitalier sous le thème "laparoscopie avancée", les 19 et 20 mai en cours.

"D’habitude nous effectuons des néphrectomies totales, soit l’ablation du rein malade en entier", a expliqué, dans une déclaration à la presse en marge de l’événement, le Pr Keroumi Slimane, spécialiste en chirurgie urologique à l’EHU d’Oran, membre de l’équipe qui a participé à l’intervention.

Il a ajouté que l’ablation partielle nécessite des techniques particulières, que le Pr Bollens a partagées, aujourd’hui, avec l’équipe de l’EHU d’Oran .  L’avantage de la néphrectomie partielle est que le malade garde ses deux reins, souligne le même spécialiste, ajoutant que la laparoscopie, étant une chirurgie mini-invasive, représente à son tour bien des avantages, la courte hospitalisation et convalescence rapide notamment.  Le Pr Bollens a souligné, pour sa part, dans une déclaration à la presse qu’il est présent en Algérie pour partager son expérience de plus de 20 ans dans la laparoscopie, ajoutant que cette technique a encore un bel avenir devant elle.

"La laparoscopie en urologie a démarré au début des années 2000 et, aujourd’hui, nous assistons à une sorte de shift de la laparoscopie vers la robotique en Occident", a-t-il expliqué, ajoutant que la laparoscopie présente toutefois plus d’avantages que la robotique pour le moment.

"Le coût de la robotique le rend inabordable pour beaucoup de pays", a-t-il souligné, estimant que la laparoscopie a sa place, parce que "ça coûte moins cher de former des jeunes motivés que d’acheter des machines hyper chères".

Ce workshop entre dans le cadre du plan de formation de l’EHU d’Oran, qui vise à introduire des techniques de pointe, a noté pour sa part le Directeur général de cet établissement, Rabah Bar, ajoutant qu’un premier atelier sur la thorascopie médicale a été, récemment, organisé dans ce cadre, et que le service de pneumologie compte se lancer la greffe du poumon.