Un projet d’extension du centre anticancéreux, Athéna medical centre, de Constantine, réalisé par un investisseur privé, dans le cadre du comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref) est "en phase de finalisation", a-t-on appris hier auprès des services de la wilaya.
Une parcelle de terrain de près de 4 000 m2 pour la réalisation d’un service TEP-scan (Tomographie par émission de positons), une technique d’imagerie médicale utilisée dans les pathologies cancéreuses, sera accordée au centre de radiothérapie privé, pour réaliser le projet d’extension, a indiqué la même source.
Le service Tep-scan, premier du genre dans l'Est du pays, "complétera" les services assurés par le centre de radiothérapie, offrira aux praticiens "une très haute valeur informative sur les cancers" et contribuera à "mieux cerner ces maladies", a ajouté la même source.
Opérationnel depuis près d’une année, Athéna medical centre, situé à la cité Zouaghi- Slimane, est doté d’un service de radiothérapie avec deux accélérateurs de dernière génération, et un scanner configuré pour la simulation 3D, en plus d'un hôpital de jour équipé de 10 fauteuils de chimiothérapie, a-t-on noté.
Le staff médical de radiothérapie est composé d’un oncologue, de deux spécialistes en radiation, de trois physiciens médicaux et d’une équipe spécialisée en radiologie.
D’un investissement estimé à 200 milliards de dinars, le centre englobe également trois services spécialisés dans la chirurgie carcinologique, la médecine nucléaire et l’imagerie médicale d’une capacité de 22 lits, lesquels complètent cette infrastructure de santé, a-t-on souligné.
L’ouverture du centre de radiothérapie a permis d’alléger la pression sur le centre anticancéreux (CAC) du centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis, opérationnel avec un seul accélérateur sur les trois destinés à ce service.
Selon les statistiques des services de la santé dans la wilaya, 5.000 patients de Constantine et des wilayas dans l’Est du pays ont nécessité, en 2013, une radiothérapie, mais seulement 500 malades ont pu en bénéficier.
Aussi, 2.500 malades du cancer reviennent-ils annuellement au service du CAC pour un deuxième cancer développé, tandis que 10% des personnes chez lesquelles un cancer a été diagnostiqué décèdent avant de pouvoir bénéficier de soins, a-t-on relevé.