Soudan : Les combats persistent malgré le cessez-le-feu

Publié par DK NEWS le 24-05-2023, 15h42 | 4

Les hostilités se poursuivent au Soudan malgré l’entrée en vigueur officielle lundi à 19h45 GMT d’un cessez-le-feu d'une durée de sept jours entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), ont rapporté mardi des médias.

Des médias locaux ont fait état lundi de combats et de frappes aériennes à Khartoum, au moment où l’ONU a signalé "des combats et des mouvements de troupes".

Le cessez-le-feu entre les deux belligérants devait permettre, entre autres, la mise en place de couloirs humanitaires pour acheminer des aides d’urgence.

Depuis la mi-avril, le Soudan est en proie à des combats meurtriers entre l’armée régulière et les FSR. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.

 

Une ONG prévient contre "une catastrophe humanitaire" à la frontière entre le Soudan et le Tchad

 

Les réfugiés soudanais affluent au Tchad si rapidement qu'il sera impossible de tous les relocaliser dans des endroits plus sûrs avant le début de la saison des pluies fin juin, a indiqué mardi une ONG, avertissant contre le risque de "catastrophe humanitaire".

Quelque 60.000 à 90.000 personnes ont fui vers le Tchad voisin depuis que la violence a éclaté le mois dernier au Soudan, a annoncé l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

"Nous savons que nous ne pourrons pas tous les déplacer avant la saison des pluies", a déclaré Pierre Kremer de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

"C'est un peu une course maintenant pour déplacer autant que nous le pouvons. Nous courons le risque d'une catastrophe humanitaire majeure dans cette région", a-t-il ajouté.

L'accès à la zone devrait être difficile après le début de la saison des pluies car de grands cours d'eau devraient la couper des approvisionnements, selon la source.

Environ 80 % des personnes qui arrivent sont des femmes et des enfants, dont beaucoup ont été séparés de leurs parents alors qu'ils fuyaient le Darfour où la violence entre les factions belligérantes dans la capitale s'est propagée ces dernières semaines, a détaillé la même source.

Le HCR a expliqué qu'il cherchait à déplacer les réfugiés se rassemblant dans les zones frontalières vers des camps de réfugiés préexistants au Tchad et à en créer cinq nouveaux.