Le Produit intérieur brut (PIB) de la Suisse a enregistré une croissance plus forte que prévu au premier trimestre, en hausse de 0,5% par rapport au trimestre précédent, grâce à la demande intérieure, annonce mardi le ministère de l'économie.
Après une stagnation au trimestre précédent, le PIB de la Suisse a également été porté par une "inversion de tendance" dans l'industrie, notamment dans la fabrication de machines qui a soutenu les exportations de marchandises.
Les exportations de marchandises ont progressé de 4% durant le premier trimestre après une progression plus modeste de 1,3% au trimestre précédent, indique le ministère de l'économie dans un communiqué. Par comparaison, les économistes interrogés par l'agence suisse AWP s'attendaient à une progression du PIB de l'ordre de 0,1% à 0,3% par rapport au quatrième trimestre 2022. "La demande intérieure a été soutenue", a commenté le ministère de l'économie, soulignant que la consommation, en hausse de 0,6% a augmenté "substantiellement".
Les dépenses des ménages se sont accrues en particulier dans les services, progressant nettement dans les transports et le touri sme, à la faveur de l'hôtellerie et la restauration, en hausse de 1%. Les investissements en biens d'équipement, en hausse de 2,6%, ont également contribué à soutenir la demande intérieure tandis que les investissements dans la construction n'ont enregistré qu'un très faible repli de 0,1%.
Après trois trimestres ininterrompus de recul, l'industrie manufacturière a renoué avec la croissance, enregistrant un rebond de 0,3% en dépit d'un repli du secteur de la pharmacie et de la chimie, un des piliers de l'économie suisse.
La croissance a été portée par les autres branches industrielles du pays qui fabrique notamment des machines-outils et machines industrielles. Les exportations des services ont en revanche chuté de 0,9%, "sous l'effet de la baisse des exportations de services financiers", précise le ministère de l'Economie.
En mars, la Suisse a dû procéder au sauvetage de Credit Suisse, la deuxième plus grande banque du pays, par le biais d'un rachat par sa concurrente UBS. Cette progression du PIB de la Suisse tranche avec celui de l'Allemagne, son premier partenaire commercial en Europe, qui est entré en récession au premier trimestre.