Oran : Démantèlement de 35 réseaux criminels pour trafic de drogue depuis le début de l’année

Publié par DK NEWS le 31-05-2023, 16h08 | 19

Les services de la Gendarmerie nationale (GN) d’Oran ont démantelé 35 réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogue et des comprimés psychotropes et ont arrêté 250 individus impliqués, depuis le début de l’année en cours, a-t-on appris mardi de ce corps de sécurité.

Le représentant du groupement territorial de la GN d’Oran, le capitaine Ouahab Adel, a indiqué à la presse, en marge d’une journée d’information sur la lutte contre la toxicomanie et la prévention contre la drogue, organisée par l’Agence d’Oran de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), avec la participation de la clinique spécialisée en traumatologie et rééducation fonctionnelle des victimes d’accidents de travail à Misserghine, que de nombreux réseaux criminels ont été démantelés, lors d’opérations menées par la GN ou avec la participation d’autres corps de sécurité.

Les services de la GN ont opéré, durant cette période, une saisie de près de 850 kg de kif traité et près de 1 kg de drogue dure (cocaïne), ainsi que 35.000 comprimés de psychotropes, selon la m ême source.

Ce chiffre ne cesse d’augmenter et les différents services de sécurité "sont toujours mobilisés pour faire échec aux tentatives d’inonder le pays avec ce poison, et œuvrent également au renforcement du travail de sensibilisation dans les milieux des jeunes", a-t-il souligné.

Dans ce cadre, les services de la GN d’Oran ont renforcé leur travail de sensibilisation dans les différents établissements de l’éducation, de la formation, les résidences universitaires et les places publiques pour se rapprocher davantage de jeunes, un facteur qui pourrait aider à faire face à ce fléau, a ajouté le même interlocuteur. Dr Chaouche Yasmine, psychiatre au niveau de l’établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie à Sidi Chahmi (Oran), a insisté sur l’importance de la sensibilisation des enfants, dès le bas âge, sur les différents dangers qui menacent la santé, la société et l’économie, à savoir l’addiction aux drogues et ce, pour les prémunir contre la consommation de ce poison.

Pour sa part, l’enseignante Medjane Rabea, de la faculté de médecine d’Oran, a mentionné d’autres types d’addiction, tels que les analgésiques, les anti-inflammatoires, les hypnotiques et les stimulants, notamment les stimulants de la mémoire et les vitamines.

Elle a plaidé pour la sensibilisation contre ces produ its toxiques qui peuvent devenir très dangereux pour la vie des personnes qui les consomment, considérant que "le rôle de la famille est dans ce cas primordial en termes de sensibilisation pour pouvoir détecter tôt ce type d’addiction et veiller à son traitement".

Cette journée d’information et de sensibilisation, placée sous le slogan "la sécurité sociale vous accompagne pour se prémunir contre les dangers de la toxicomanie", a été organisée dans le cadre de la campagne de sensibilisation, lancée par la direction générale de la Caisse, du 30 mai au 8 juin, visant à sensibiliser l’opinion publique sur le fléau des drogues et les dangers des psychotropes et leur impacts sur la société, et l’impératif de les combattre.

Elle vise également à renforcer la culture de la prévention contre la toxicomanie chez les citoyens et à contribuer à la préservation de leur santé et leur stabilité dans le milieu du travail, ainsi que dans leur environnement social et de prendre connaissance des mesures adoptées par la CNAS pour sensibiliser leurs assurés sociaux sur les dangers de la consommation frénétique et l’usage irrationnel des médicaments destinés aux maladies mentales, en plus de faire connaitre les mesures à adopter pour atténuer les dangers résultant des accidents de travail suite à la consommation des psychotropes et des substances hallucinogènes. Parmi les mesures prises par la Caisse dans la contribution à la prévention contre la toxicomanie, il y a la soumission des médicaments pour le traitement des sujets souffrants de troubles mentaux à des conditions spéciales, selon lesquelles toutes les prescriptions sont soumises à une surveillance médicale, sachant qu’il est obligatoire de prescrire ces médicaments par un médecin spécialiste en la matière. Les médicaments doivent être livrés au niveau des pharmacies avec un mandat exclusif d’affiliation, avec des incitations financières aux médecins traitants contractuels pour chaque travail de prévention contre les addictions.