Energie: Le pétrole ouvre en hausse à New York, optimiste sur la demande américaine

Publié par Dknews le 29-08-2014, 16h28 | 27

Les prix du pétrole coté à New York montaient  peu après l'ouverture vendredi, dans un marché animé par un regain d'optimisme  sur les perspectives de demande aux Etats-Unis, dans un contexte de vives tensions  entre l'Ukraine et la Russie.

  Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison  en octobre gagnait 74 cents, à 95,29 dollars, sur le New York Mercantile Exchange  (Nymex).  "Le marché spécule sur une bonne demande aux Etats-Unis" dans un futur  proche, "plus forte que dans le reste du monde, après les très bons chiffres  sur la croissance américaine diffusés (jeudi) qui ont impressionné tout le monde",  a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.  Le produit intérieur brut (PIB) américain s'est révélé encore meilleur  qu'initialement estimé au deuxième trimestre, rebondissant de 4,2% d'avril à  juin, après un hiver très rigoureux.  

"Tout d'un coup, avec ces statistiques" laissant présager une activité  économique solide, "les investisseurs ont senti de bonnes perspectives pour  la consommation en pétrole" du pays le plus gourmand de la planète en or noir,  a-t-il poursuivi.  A l'inverse, les investisseurs regardaient d'un oeil inquiet une nouvelle  salve d'indicateurs préoccupante en zone euro, dont un nouveau recul de l'inflation  en août et un chômage toujours élevé, bien que stable, à 11,5% dans la région  en juillet.  

Le marché surveillait aussi la nette dégradation de la situation en  Ukraine, où l'Otan a demandé fermement vendredi à la Russie de cesser ses "actions  militaires illégales" tandis que Vladimir Poutine déclarait qu'il fallait "forcer"  Kiev à négocier avec les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.  

En dépit de cette escalade, le baril de Brent, coté à Londres et traditionnellement  plus réactif que le WTI aux événements internationaux, a évité toute flambée  depuis la dernière montée des tensions entre l'Ukraine et la Russie, continuant  d'évoluer sous les 103 dollars le baril. En effet, pour les économistes de Commerzbank, "après tout, il est extrêmement  improbable que la Russie suspende ses livraisons de pétrole si de nouvelles  sanctions devaient être imposées".  Environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent  de Russie, la moitié d'entre elles transitant par l'Ukraine.