Pneumologie Diagnostic de l'Angiœdème héréditaire : l'importance de l'information soulignée par des spécialistes à Alger

Publié par DK NEWS le 06-06-2023, 15h51 | 83

Les médecins traitants doivent être bien formés et informés sur l'Angiœdème héréditaire (AOH), afin de pouvoir établir le bon diagnostic sur cette maladie rare et "méconnue", 
souvent confondue avec l'œdème allergique, ont souligné, lundi à Alger, des spécialistes 
en relation avec la pathologie. 

"Les médecins doivent être alertés sur l'Angiœdème héréditaire en recherchant la cause, car il y a souvent un risque de confusion avec l'œdème allergique qui présente les mêmes caractéristiques cliniques", a expliqué la Secrétaire générale de la Société algérienne de Pneumologie (SAP), Pr Rachida Khelafi, en marge d'une rencontre scientifique sur l'AOH, organisée par la SAP au CHU Beni-Messous.

 Cette spécialiste, qui occupe aussi le poste de Chef de service de Pneumologie du CHU, a relevé "l'importance" d'une telle initiative destinée à "former et à informer" le corps médical sur cette maladie "rare et méconnue", mettant l'accent sur l'impératif de "rechercher les causes de la maladie, dont l'existence d'un antécédent ou d'une consanguinité dans la famille, afin de pouvoi r effectuer un diagnostic". Elle a fait savoir, en ce sens, que "même en Europe, celui-ci (le diagnostic) peut nécessiter jusqu'à 10 ans, voire plus avant d'être définitivement établi", relevant qu'"en l'absence d'un diagnostic, les personnes souffrant d'AOH laryngé encourent le risque de mortalité, cette forme entrainant une détresse respiratoire et une asphyxie qui peuvent engager le pronostic vital, d'autant plus que les malades ne répondent qu'à un seul traitement spécifique (le C1 inhibiteur)".

 De son côté, le directeur des activités médicales et paramédicales (DAPM) au CHU Beni-Messous, Pr Mourad Ouali, a souligné également l'intérêt de "mieux faire connaitre" cette pathologie, aussi bien parmi le personnel médical, les autorités en charge de la Santé ainsi que la population, faisant part, à l'occasion, du projet de réalisation de divers pôles au niveau de cet hôpital, dont l'un dédié aux maladies rares.

 Pour sa part, le Chef de service de médecine interne au CHU de Douéra, Pr Ahcéne Chibane, a fait observer que "la difficulté de la maladie réside dans le fait qu'elle soit méconnue", insistant sur l'importance du travail d'information et de sensibilisation sur cette maladie.

 L'Angiœdème héréditaire (AOH) est une maladie génétique caractérisée par la survenue d'œdèmes sous-cutanés et/ ou sous-muqueux transitoires et récidivants, à l'origine d'un gonflement localisé et/ou de douleur abdominale.