Une semaine après le décès d’Albert Ebossé : Que faire en priorité pour éradiquer la violence dans les stades ?

Publié par Saïd Ben le 29-08-2014, 18h27 | 67

Le décès du joueur camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé Bodjongo interpelle très sérieusement tout un chacun pour combattre plus que jamais ce phénomène nuisible à la société tout entière à savoir la violence dans les stades.

L'attaquant camerounais de la JS Kabylie est décédé dans la soirée de samedi dernier atteint par un projectile parti des tribunes à l'issue de la défaite face à l'USM Alger (2-1), lors de la 2e journée du championnat de Ligue 1 professionnelle de football.

Albert Ebossé avait rejoint la JS Kabylie en 2013, atteignant la finale de la Coupe d'Algérie 2014 avant de terminer vice-champion d'Algérie avec, à la clé, 17 réalisations qui lui permirent de remporter le titre de meilleur buteur du championnat 2013-2014.L’enquête sur cet acte ignoble d’un supporter dans le stade se poursuit et le dossier de ce cas reste ouvert au niveau du Conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) jusqu’à l’aboutissement de celle-ci.

 La Commission de discipline a auditionné les officiels de match, les officiels et les dirigeants des deux clubs, décidant également à l’issue de sa réunion de lundi dernier de maintenir la mesure conservatoire portant sur la suspension du stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou, assortie de huis clos.

Le Conseil d’administration de la LFP avait décidé également de suspendre toutes les rencontres officielles et amicales jusqu'à nouvel ordre suite au décès de l’attaquant camerounais de la JSK.
La dépouille mortelle du joueur a été rapatriée jeudi  au Cameroun et plus précisément à Douala sa vile natale où les funérailles sont prévues aujourd’hui.

Mais la grande question actuellement est : que faire maintenant ?

Eh bien, la priorité des priorités est d’abord de doter tous les stades des caméras de surveillance aussi bien à l’intérieur qu’aux abords des enceintes sportives. Ensuite, il faut bien chercher la meilleure formule pour renforcer la sécurité de tous les présents au stade quitte à redoubler d’effectifs pour la surveillance en impliquant aussi bien les clubs recevant que les pouvoirs publics.

D'autre part et ce serait vraiment un des points sur lequel il ne faudrait nullement avoir de sentiments à savoir de « corriger » comme il se doit et de sanctionner le plus sévèrement du monde toute action future venant à l’encontre des règles du fair-play.

Là, l’aide de tout un chacun à commencer par le citoyen d’abord est d’importance capitale. Je me souviens lors du début des championnats d’Algérie à l’indépendance que, très jeune, j’assistais aux différents matchs dans le pays et dès qu’un supporter lance la moindre «boutade» ou «insulte» si minime fût-elle que les plus sages et ils étaient forts nombreux dans le stade  interviennent pour remettre l’auteur de la faute à sa place ! Le respect était alors de mise.

Mieux encore, le civisme était bien encré dans les mœurs et les jeunes n’osaient même pas lever la tête vers les plus âgés lorsqu’ils parlaient même, alors rouspéter était un fait très rare. Combien de fois ai-je vu des joueurs se faire donner des claques par leurs entraîneurs tout en baissant la tête de «honte». 
C’est dire autres temps, autres mœurs. La situation actuelle n’est vraiment pas comparable à « ce bon vieux temps » où les joueurs régalaient l’assistance de ce beau football fait de prouesses et de gestes techniques incomparables.