Le secrétaire exécutif de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Workneh Gebeyehu, a exhorté lundi les parties en conflit au Soudan à cesser les hostilités et à résoudre la situation par le dialogue.
"L'IGAD est extrêmement préoccupée par les violences au Soudan et tient à souligner que dans la guerre, il n'y a pas de vrais vainqueurs.
Pour une cessation crédible des hostilités, la violence et les effusions de sang doivent d'abord cesser", a-t-il lancé cet appel urgent dans son allocution prononcée devant la 14e Assemblée ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'IGAD, qui s'est tenue lundi à Djibouti.
Il a ajouté que "les ramifications d'un conflit prolongé au Soudan pour notre région et le monde en général sont inimaginables". M.Gebeyehu a par ailleurs souligné que "le conflit en cours au Soudan a entraîné d'immenses souffrances, des centaines de personnes ayant perdu la vie, des milliers d'autres ayant été blessées, outre plus de 1,4 million de personnes déplacées depuis le début des combats le 15 avril".
Notant aussi les efforts visant à suspen dre les hostilités au Soudan grâce au cessez-le-feu temporaire conclu le 20 mai et à la trêve de 24 heures qui est entrée en vigueur samedi à partir de 6 heures du matin, il a toutefois déclaré que, "cependant, la reprise des combats à Khartoum et dans d'autres parties du pays est très décourageante".
Il a enfin affirmé que le dialogue offrait une opportunité d'empêcher de nouvelles pertes de vies humaines et de permettre l'évacuation en toute sécurité des civils qui souhaitent échapper aux combats. Au moins 1,6 million de personnes ont été déplacées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Soudan depuis le début des combats entre l'armée et les Forces de soutien rapide (FSR) le 15 avril dernier, selon les chiffres de l'ONU.