Ghardaia : Plus de 2200 oiseaux d’eau nicheurs recensés (Conservation des forêts)

Publié par DK NEWS le 17-06-2023, 16h23 | 7

Pas moins de 2252 oiseaux d’eau nicheurs ont été dénombrés entre le mois de mai et juin courant par les ornithologues dans les différentes zones humides de la wilaya de Ghardaia, devenues des sites de nidification privilégiés par la population volatile migratrice, a appris jeudi l’APS de la Conservation des forêts de la wilaya.

 Initié dans le cadre des activités du Réseau national des observateurs ornithologues algériens (RNOOA), à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs et la Journée internationale de la biodiversité, ce comptage national des oiseaux migrateurs d’eau nicheurs, a ciblé l’ensemble des zones humides naturelles et artificielles de la wilaya de Ghardaïa au nombre de dix, a expliqué le Conservateur des forêts Mohamed Salah Lafdal. Ces zones aquatiques sont devenues "une halte incontournable de nidification pour les oiseaux migrateurs sur l’axe migratoire entre l’Afrique et l’Europe", notamment la zone humide artificielle de Kef El Doukhan (Ghardaia), a-t-il ajouté.

L’objectif de ce dénombrement effectué entre 17 mai et 05 j uin dernier, est "d’établir une base de suivi des différentes zones humides, de connaître l’effectif de la population avifaune nicheuse dans la région, sa phénologie, sa densité", a fait savoir le conservateur des forêts précisant que les indices de nidification sont déterminés par l’existence de nids, d’œufs, de poussins sur les sites.

 Ce recensement a permis de répertorier vingt-quatre (24) espèces avifaunes nicheuses avérées dont des espèces dominantes telles que le Flamant rose, la Gallinule (poule-d'eau), l'Echasse blanche, le Fuligule nyroca, le Tadorne casrca, l'Echasse blanche, la Marmaronette marbrée et la Foulque macroule, a-t-il noté.

 Ce opération a ciblé l’ensemble des zones humides naturelles non classées (Dayet Oum Souid et Mahfoura dans la commune de Mansoura) et les zones humides artificielles (non classées) créés à la faveur d’un programme de traitement des eaux usées, de préservation de l’environnement et des ressources hydriques constituées essentiellement de stations d’épuration des eaux usées (STEP) de Kef Dokhen (exutoire de l’oued M’Zab) à El Ateuf , et celles de Berriane et de Guerrara ainsi que les rejets de Metlili (El Gaada), de Zelfana (Gouifla), de Oued N’Chou et la zone des sciences dans la wilaya de Ghardaia, a souligné le responsable des forêts.  Ces zones humides disposent d’une biodiversité importante et abritent une variété d’espèces d’oiseaux migrateurs dont une partie inscrite sur la liste des oiseaux menacés, élaborée par l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN).

 Ces sites aquatiques, notamment les sites artificiels sont devenus des habitats et un milieu de reproduction de la population avifaune, favorisé par le gardiennage et l’éloignement des zones urbaines. Ils recèlent des potentialités susceptibles de promouvoir un tourisme écologique et de devenir également un véritable laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques et autres biologistes. Cette année 2023, les membres du réseau national des observateurs ornithologues algériens (RNOOA) ont relevé une légère baisse des oiseaux nicheurs .

 Ce déclin de la population avifaune nicheuse est expliqué, selon les membres de ce réseau, qui sont en même temps membres du bureau de la protection de la faune et la flore à la conservation des forêts de Ghardaia, par le réchauffement climatique, la sècheresse et l’assèchement de nombreux sites aquatiques ainsi que les activités humaines qui ont impacté considérablement les écosystèmes de la faune et la flore.

La présence d’oiseaux est un bon indicateur de l’état de la biodiversité locale, et cela, malgré l es canicules et les tempêtes de sable qu’a connu la région de Ghardaia en ces mois de mai et de juin, signale-t-on