Médéa : La législation en vigueur garantit une lutte efficace contre la traite des personnes (Rencontre)

Publié par DK NEWS le 17-06-2023, 16h40 | 12

Les intervenants à une journée d’information sur la traite des personnes, organisée, jeudi, à la cour de justice de Médéa, ont affirmé que la législation en vigueur garantit une "lutte efficace" contre ce phénomène.

Des magistrats et des hommes de loi ont mis en exergue, lors de cette rencontre, l’intérêt accordé par le législateur algérien pour lutter efficacement contre la traite des personnes, à travers le renforcement de l’arsenal juridique et la mise en place d’une politique de prévention en mesure de protéger les citoyens.

"La prévention et la lutte contre la traite des personnes a toujours été au cœur des préoccupations du législateur algérien et dont les textes promulgués pour faire face à ce phénomène qui releve du crime organisé dans certains de ces aspects, notamment les textes contenus dans la récente loi n 23-04 du 7 mai 2023, garantissent une meilleure protection de certaines catégories vulnérables de la société et susceptibles d’être victimes de traite", a souligné le président du tribunal de Ksar-el-Boukhari, sud de Médéa, Samir Bellil.

Cette loi définit les formes et la nature de la traite des personnes et d’exploitation sous la contrainte, la menace de ces derniers, ainsi que les peines encourues pour chaque délit ou crime commis à l’encontre d’un citoyen", a ajouté le même magistrat, précisant que l’arsenal juridique a su s’adapter à l’évolution des différentes formes de la traite des personnes.

Pour sa part, l’avocat Younes Boukalkal a estimé que ces nouveaux textes de loi constituent une "garantie" à une meilleure protection des citoyens contre les multiples formes de traite ou d’exploitation portant atteinte à leurs droits ou leur vie, énumérant les situations auxquelles fait référence ladite loi, qu’il s’agisse d’exploitation sous la contrainte, l’enlèvement, l’exploitation d’une situation de vulnérabilité pour la prostitution, le travail forcé, le prélèvement d’organes ou le mariage forcé.

Abordant la volet répressif, le procureur-adjoint près le tribunal de Tablat, nord de Médéa, Kamel Abass, a indiqué que des peines de prison allant de 5 à 15 ans de réclusion jusqu’à 20 et 30 ans, sont prévues par la loi, suivant la nature et la gravité du délit commis. Il a ajouté qu’une condamnation à perpétuité peut être prononcée dans des cas de traite ou d’exploitation si la victime a subi des actes de torture, une violence sexuel le ou a été victime d'une invalidité.

L’implication de la société civile dans la prévention contre la traite des personnes, à travers notamment la multiplication des actions de sensibilisation de proximité et l’organisation de journées d’information, a été vivement recommandée par les intervenants.

Une mobilisation accrue de la société civile permettra de contribuer à endiguer ce phénomène, ont-ils estimé.