Le gouverneur du Nord-Darfour au Soudan, Nimr Mohammad Abdel Rahman, a annoncé qu'un accord avait été conclu pour mettre fin aux combats entre les parties au conflit, dans son Etat, "au nom de la paix et de la stabilité". Dans un discours télévisé jeudi, à l'occasion de l'Aïd Al-Adha, le responsable a déclaré : "Nous, au sein du gouvernement de l'Etat du Nord-Darfour (...), nous nous sommes assis les uns avec les autres dans les administrations civiles, les organisations de la société civile, la police, les syndicats de jeunes et de femmes, et nous avons formé un comité pour arrêter les combats dans l'Etat du Nord-Darfour, et nous avons conclu que nous n'allons pas gagner des combats, mais plutôt perdre".
"Avec l'accord de toutes ces parties et d'autres, et dans l'intérêt de la paix et de la stabilité des citoyens, nous avons présenté un modèle de sécurité et de sûreté, et nous espérons mettre en œuvre notre expérience dans toutes les parties du Soudan", a-t-il ajouté. Nimr Mohammad Abdel Rahman a appelé les deux parties au conflit dans le pays, faisant référence à l'armée régulière et aux Forces de soutien rapide (FSR), à "revoir leurs positions avec honnêteté et impartialité" concernant cette "guerre absurde".
Le gouverneur n'a pas précisé le mécanisme utilisé pour mettre en œuvre la cessation des hostilités ni le moment auquel il va entrer en vigueur, et quelles sont les obligations imposées à chacune des parties en conflit. Depuis le déclenchement de la guerre à la mi-avril au Soudan, de nombreuses régions de l'Etat du Nord-Darfour ont été le théâtre de violents combats entre l'armée soudanaise et les FSR, qui ont fait des milliers de morts et de blessés, et provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes. Une série de précédentes trêves n'ont pas réussi à mettre fin aux affrontements en cours depuis le 15 avril.