République démocratique du Congo : Est de la RD Congo: des chefs d’Etat exigent le "retrait immédiat" des groupes armés étrangers

Publié par DK NEWS le 30-06-2023, 16h05 | 255

Des groupes armés actifs dans l’est de la République démocratique du Congo ont été appelés à se retirer "immédiatement" par le sommet quadripartite tenu, mardi à Luanda pour la résolution des conflits armés qui secouent la région.

Les présidents congolais Félix Tshisekedi, le burundais Evariste Ndayishimiye, le gabonais Ali Bongo, le Zambien Emmerson Mnangagwa, hôtes du président angolais Joao Lourenco, ont participé au sommet. L’ancien président kenyan, Uhuru Kenyatta, a également été associé à la rencontre aux côtés des émissaires des Nations unies.

Le sommet exige "le retrait immédiat et inconditionnel de tous les groupes armés, en particulier le M23 (mouvement du 23 mars), les ADF (forces démocratiques alliés) et FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda)", souligne la déclaration finale.

Le sommet a salué "les progrès réalisés dans la préparation des sites de pré-cantonnement et de cantonnement pour le désarmement du M23, tout en soulignant la nécessité de poursuivre la mise en œuvre du programme DDRC-S (désarmement) pour les ex-combattants".

Le sommet a demandé la convocation d’une réunion des chefs d’état-major de la défense et des membres de la commission de l’union africaine (UA) pour "coordonner les déploiements existants et prévus dans l’est de la RDC, en accord avec la RDC".

Le sommet de Luanda a félicité Félix Tshisekedi et son homologue Paul Kagame "pour leurs engagements en faveur d'une résolution pacifique de conflits par le dialogue et la médiation" sous la facilitation de Jo?o Lourenço. L’Est congolais regorge actuellement de plus de 200 groupes armés, selon le programme congolais de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation, PDDRC-S. Le conflit dure depuis trois décennies, mais s’est aggravée avec la résurgence de la rébellion du M23 accusé dans un rapport de l’ONU d’être soutenu par le Rwanda.

Kigali dément et accuse pour sa part Kinshasa de soutien aux rebelles des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) accusés d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda.

Le président angolais avait été désigné par l’union africaine pour apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali. La communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), dont la RDC fait partie depuis 2022, avait désigné Uhuru Kenyatta pour mener des discussions avec les groupes armés actifs dans l’Est congolais. Les conflits armés ont fait de la RDC, le pays le plus touché par le déplacement des populations. Le pays compte plus de 6 millions de déplacés internes fuyant les violences des groupes armés.

 

Le gouvernement adopte un projet de loi pour prolonger l'état de siège dans l'Ituri et le Nord-Kivu

 

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté mercredi le projet d'Ordonnance-Loi portant prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, situées dans l'est du pays et plongées dans la violence depuis plus de deux décennies.

Selon un communiqué publié mercredi soir par la primature, le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde a présidé plus tôt dans la journée une réunion du gouvernement, sous forme d'un Conseil des ministres restreint, afin d'adopter le projet de loi.

D'après le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, ce texte qui entrera en vigueur ce 30 juin sera transmis au président congolais Félix Tshisekedi pour promulgation.

Le Parlement du pays a déjà conféré au gouvernement l'habilitation d'adopter les textes relatifs à la prorogation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.

En mai 2021, le gouvernement de la RDC a placé les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu en état de siège, où les autorités civiles ont été remplacées par les autorités militair es.

 

Un sommet quadripartite annonce la création "un cadre de coordination" de leurs actions dans l’Est de la RDC

 

Les participants au sommet quadripartite (SADC, EAC, CIRGL et UA), tenu à Luanda, ont décidé de mettre en place "un cadre de coordination" des actions des forces déployées dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), en proie aux violences et à l'instabilité sécuritaire, rapportent des médias. Le sommet quadripartite,

Conférence de coordination pour le développement de l'Afrique australe (SADC), Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et Union africaine (UA), s’est clôturé dans la capitale de l'Angola sur la mise en place d’"un cadre de coordination des actions de différentes forces déployées dans l’Est de la RDC".

Le leadership de ce cadre a été confié à la RDC, s’est réjoui le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala. "Le leadership de tout est assuré par la RDC, qui doit s’approprier tout le processus de paix. On a convenu aussi que, dans ce leadership, la RDC bénéficie de l’appui de l’Union africaine", a précisé le ministre Lutundula.