Un expert de l'ONU a appelé à "une protection juridique complète" pour les déplacés
par le changement climatique, rapportent des médias.
Le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme dans le contexte du changement climatique, Ian Fry, a appelé mardi à "une protection juridique complète pour assurer les garanties fondamentales des personnes déplacées par les répercussions du changement climatique".
"Rien qu'en 2020, les événements météorologiques ont déplacé 30,7 millions de personnes de leurs foyers.
Les sécheresses ont été le principal facteur", a déclaré Fry dans son dernier rapport au Conseil des droits de l'homme .
Fry a décrit comme "extrêmement inquiétant" le grand nombre de personnes déplacées qui meurent ou disparaissent chaque année, que ce soit aux frontières terrestres ou maritimes. Selon son rapport, plus de 50 000 personnes sont mortes lors d'événements migratoires entre 2014 et 2022. "La communauté internationale doit assumer sa responsabilité de protéger les personnes déplacées qui traversent les frontières en raison des effets du changement climatique", a déclaré l'expert.
"Le Conseil des droits de l'homme devrait préparer une résolution et la soumettre à l' Assemblée générale des Nations Unies exhortant cet organe à élaborer un protocole facultatif dans le cadre de la Convention relative au statut des réfugiés qui traite du déplacement et de la protection juridique des personnes touchées par la crise climatique autour du monde", a déclaré l'expert.
"D'ici là et à titre provisoire, j'exhorte tous les pays à élaborer des lois nationales qui offrent des visas humanitaires pour les mouvements transfrontaliers dus au changement climatique ", a-t-il ajouté.