Intelligente Artificielle : Des montres intelligentes peuvent détecter la maladie de Parkinson sept ans avant les premiers symptômes (étude)

Publié par DK NEWS le 10-07-2023, 16h42 | 5

Des montres intelligentes pourraient détecter la maladie de Parkinson jusqu’à sept années avant l’apparition des symptômes, conclut une étude menée par des chercheurs de l’université de Cardiff (Grande-Bretagne).   

Une équipe du UK Dementia Research institute a utilisé l’intelligence artificielle (IA) pour analyser les données de plus de 100 000 porteurs de montres intelligentes en suivant leur vitesse de déplacement sur une durée d’une semaine entre 2013 et 2016.

Au bout de ce projet, les chercheurs ont pu prédire lequel de ces porteurs allait développer la maladie de Parkinson.

"Nous avons montré ici qu'une seule semaine de données capturées peut prédire des événements jusqu'à sept ans dans le futur", a déclaré Cynthia Sandor, de l'Université de Cardiff au media britannique BBC.

Dr Sandor a affirmé que les modèles d’apprentissage (Intelligence artificielle) ont obtenu des performances de test (pour la détection de la maladie), meilleures que celles basées sur la génétique, le mode de vie et la biochimie sanguine.

"Il s’agit d’un potentiel important et à fai ble coût pour déterminer les personnes à risque et identifier les participants aux essais cliniques de traitements neuroprotecteurs", a encore déclaré le Dr Sandor. Notons que les personnes qui développent la maladie de Parkinson subissent des changements graduels dans la marche et le sommeil des années avant l’apparition des symptômes caractéristiques tels que des tremblements et des difficultés d’équilibre.

Ces symptômes sont généralement détectés assez tard, lorsque la maladie est assez avancée.

"Nous avons suspecté de trouver des caractéristiques de mouvement ou de sommeil altérées avant le diagnostic.

Cependant, nous ne soupçonnions pas que la déficience soit détectable aussi tôt et qu'elle obtienne de meilleures performances que tout autre facteur de risque, comme la génétique ou les symptômes prodromiques connus, testés", s'est félicité la chercheure.

Pour ce qui est du domaine d’application de cette IA intégrée dans les montres intelligentes, il s’agit de la détection et de l’identification des personnes à risque, dans les premiers stades de la maladie.

Ces identifications représentent un facteur crucial pour les essais cliniques de traitement neuroprotecteurs. "Au lieu de tester un nouveau médicament sur un groupe d'individus qui sont diagnostiqués et qui ont donc déjà perdu enviro n 50 % des neurones dopaminergiques, les montres intelligentes nous permettraient de tester un nouveau médicament sur un groupe d'individus aux premiers stades de la maladie avec moins de perte neuronale", explique Dr Sandor.

"Dans un avenir proche, les montres intelligentes pourraient également aider les scientifiques à trouver un traitement pour la maladie de Parkinson en identifiant les personnes les plus aptes à tester des médicaments aux premiers stades cruciaux du développement de la maladie", note l’étude.

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 8,5 millions de personnes dans le monde étaient atteintes de la maladie de Parkinson en 2019.

D’après des statistiques publiées en 2020 par le même organisme, les décès liés à la maladie de Parkinson en Algérie auraient atteint 1 249 soit 0,67% des décès totaux.