Guatemala : Les résultats du 1er tour officialisés, le parti du challenger suspendu

Publié par DK NEWS le 14-07-2023, 15h35 | 4

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle au Guatemala ont été officialisés mercredi soir mais, simultanément, la personnalité juridique du parti de Bernardo Arevalo a été suspendue par un tribunal, ce qui peut empêcher son candidat de concourir au second tour en dépit de sa qualification surprise.

Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) a proclamé la qualification pour le second tour de M. Arevalo et de Mme Sandra Torres au terme d'une vérification des votes exigée par la Cour constitutionnelle à la demande des principaux perdants. Mercredi soir également, le chef du parquet spécial contre l'impunité (FECI) Rafael Curruchiche a annoncé sur les réseaux sociaux que la personnalité juridique du parti Semilla (graine) de M. Arevalo avait été suspendu par un tribunal pénal.

M. Curruchiche, visé par des sanctions de Washington en raison des poursuites intentées contre des juges anti-corruption, a invoqué des irrégularités présumées dans la collecte des signatures nécessaires à la légalisation de la formation politique.
A la surprise générale, Mme Torres et M. Ar revalo, tous deux sociaux démocrates, se sont retrouvés en tête des 22 candidats à la présidence au premier tour, marqué par une forte abstention et un grand nombre de bulletins nuls.

Favorite des sondages et candidate malheureuse à plusieurs reprises auparavant, Sandra Torres, ex-épouse de l'ancien président de gauche Alvaro Colom (2008-2012), a obtenu presque 16% des voix.
Le député Bernardo Arevalo, fils du premier président démocratiquement élu du pays, Juan José Arevalo (1945-1951), a créé la surprise avec presque 12% des suffrages.

Il était placé en 8e position avec 2,9% des intentions de vote dans le dernier sondage préélectoral de l'institut Prodatos. Les évictions avant même la présidentielle de trois favoris, dont une dirigeante maya, avaient semé le doute sur la loyauté du scrutin et sur l'impartialité des institutions électorales et judiciaires. Celles-ci sont accusées par l'opposition et des organisations de défense des droits humains de manoeuvrer pour perpétuer un régime corrompu fondé sur la cooptation par l'oligarchie.