Professionnels du 4e Art et universitaires ont appelé, samedi depuis Mostaganem, à la préservation de la culture du théâtre amateur par l'intensification des sessions de formation, particulièrement dans le domaine de l'actorat et les renforcement des compétences dans les volets techniques des métiers de la scène et de la dramaturgie.
Lors d'une rencontre sur les perspectives du théâtre amateur, organisée au Théâtre régional Djilali-Ben-Abdelhalim de Mostaganem dans le cadre du 54e Festival national du théâtre amateur, qui se poursuit à Mostaganem jusqu'au 18 juillet, les participants ont insisté sur l'importance du comédien et de la formation pour élever le niveau artistique et technique. Enseignante à l'Université de Mostaganem, Khadidja Ben Meslouk, a estimé que le Festival national du théâtre amateur "doit assurer sa mission de formation à longueur d'année, particulièrement pour les comédiens", cet actorat perçu par Ahmed Beghailia de l'Université de Saida, comme la porte d'entrée des amateurs vers le théâtre et le cinéma, appelant à plus d'espace de production en dehors des dates du festival.
Pour sa part l'écrivain, journaliste et dramaturge Bouziane Ben Achour, a évoqué son expérience en dramaturgie estimant que le théâtre amateur s'est beaucoup inspiré des écrits de Abdelkader Alloula, Ould Abderrahmane Kaki, et Kateb Yacine, tout en s'inspirant des classiques universels. Il explique que les pionniers de l'écriture dramaturgique en Algérie s'étaient aussi appuyés sur l'écriture collective et l'implication du comédien dans la construction du texte.
Inauguré jeudi, le 54e Festival national du théâtre amateur se poursuit jusqu'au 18 juillet avec la participation de 15 troupes réparties en deux catégories de compétition. Le festival accueille également 260 stagiaires dans plusieurs ateliers spécialisés, dont le théâtre de rue, les techniques d'écriture dramaturgique, les techniques de mise en scène, ou encore la chorégraphie.