Baccalauréat : Hausse du nombre de détenus admis au Baccalauréat, preuve de l'efficacité de la politique de réinsertion de l'Etat (ministère)

Publié par DK NEWS le 26-07-2023, 16h09 | 5

Le Directeur de la recherche et de la réinsertion sociale des détenus à la Direction générale de l'administration pénitentiaire, M. Belghitri Kada a indiqué, mardi à Tipasa, que son secteur enregistrait chaque année une hausse du nombre des détenus admis au Baccalauréat, ce qui confirme l'efficacité de la politique de l'Etat portant réinsertion sociale de cette catégorie après avoir purgé leurs peines.  

La session de 2023 du Baccalauréat a vu le succès de 2.263 détenus, dont 74 femmes, sur 5.082 candidats, soit un taux de réussite de 44,53%, "une hausse considérable" par rapport à l'année passée (2022) qui a enregistré un taux de réussite de 42,57%, soit 2.176 détenus, selon les précisions de M. Belghitri à l'APS, en marge de la visite qu'il a effectuée à l'établissement pénitentiaire de Koléa afin de s'enquérir des moyens de réinsertion à travers l'enseignement et la formation.

Le même responsable a ajouté que les taux de réussite des détenus aux différents examens connaissent une hausse d'année en année, en 2021 on a enregistré 1.983 détenu s admis au Baccalauréat, en 2022, le chiffre a grimpé de 193 admis, soit 2.176 détenus admis, ce qui reflète l'importance des différents outils et méthodes visant à garantir la réinsertion des détenus après avoir purgé leurs peines, ce qui a été prouvé par les différentes expériences en la matière, a-t-il dit. La même hausse des taux de réussite a été enregistrée par la Direction générale de l'administration pénitentiaire à l'épreuve du Brevet d’enseignement moyen (BEM), avec l'enregistrement durant 2023 de 1.257 détenus admis, soit une hausse considérable au nombre d'admis par rapport à la session 2022.

Dans ce même contexte, M.

Belghitri a assuré que la politique pénale en Algérie " repose sur la concrétisation du dédoublement des chances de réinsertion sociale au profit des détenus après leur emprisonnement, et œuvre à limiter les risques de récidive.

Des mécanismes qui ont déjà prouvé leur efficacité auparavant ".

Il s'agit de l'enseignement en général, tous cycles confondus, ainsi que l'enseignement et la formation professionnels, les programmes d'éducation islamique, en plus des activités sportives et religieuses dans les établissements pénitentiaires, ce qui reflète les efforts fournis par l'Etat dans la réinsertion des prisonniers.

Le même intervenant a souligné que les expérien ces ont prouvé que la plupart des bénéficiaires de ce programme ne récidivent pas, et sont plus habilités à être réinsérés dans la société, notamment ceux d'entre eux qui réussissent dans l'examen du baccalauréat, qui rejoignent les université plus tard, et ceux détenteurs de certificats d'insertion professionnelle qui leur ouvre droit à la création de leur propres petites entreprises privées.

Notons également, que le service externe de réinsertion se charge du suivi des anciens détenus après leur libération, et de leur accompagnement auprès des différents appareils de soutien à l'emploi de la jeunesse, afin que ces derniers puissent bénéficier de financement pour la création d'entreprises.