Judo : faute de moyens, le CSA/Ouled El Bahia risque d’être stoppé dans son élan (club)

Publié par DK NEWS le 30-07-2023, 16h13 | 14

A peine six ans d’existence, le club sportif  amateur (CSA) de judo, Ouled El Bahia, a réussi à s’offrir une place au  soleil sur la scène sportive algérienne en parvenant à tenir la dragée  haute aux concurrents les plus expérimentés du judo algérien, non sans  s’adjuger des titres dans toutes les catégories, sauf que la belle aventure  risque d’ores et déjà dÆêtre stoppée.

En effet, au niveau de la direction de cette formation oranaise, on  n’écarte pas l’éventualité de mettre la clé sous le paillasson "si la  situation financière délicate à laquelle est confronté le club perdure",  prévient-on.

"Nous avons déjà failli tout abandonner en milieu de saison, mais sur  insistance de nos athlètes, nous avons consenti à poursuivre notre  mission, tout en recourant à notre propre argent pour honorer nos  engagements envers nos judokas et éviter de déclarer forfait lors des  compétitions nationales", a indiqué à l’APS, Athmane Falet, membre du  bureau exécutif du club.

La dernière mésaventure vécue par la direction de ce club, lorsque ce  dernier s’apprêtait à disputer le championnat d’Algérie par  équipes, qu’il a dÆailleurs remporté il y a un peu plus de deux semaines à  Tipaza, a donné matière à réfléchir aux dirigeants du CSA/Ouled  El Bahia.

"Nous avons failli faire l’impasse sur cette compétition majeure, car nous  nous sommes trouvés avec des caisses vides. Le président du  club a dû emprunter la somme de 700.000 DA pour que lÆéquipe puisse se  rende à Tipaza", a fait savoir la même source.

Avec un effectif composé de quatre internationaux seniors (et six en  juniors), en tête Driss Messaoud, le seul judoka algérien à avoir  remporté une médaille d’or lors du championnat d’Afrique tenu à Oran en mai  2022, la formation d’Ouled El Bahia a réalisé à Tipaza un  véritable exploit, en décrochant le titre de champion par équipes.

Il s’agit du premier titre du genre pour ce club, qui a également réussi  la même performance en juniors, il y a quelques semaines, ce qui  illustre sa domination sur le judo algérien.

Ce même dirigeant sportif a souligné, au passage, que la seule subvention  dont a bénéficié son club n’a pas dépassé les 3 millions de  dinars.

Elle émane de la Direction locale de la Jeunesse et des Sports,  "mais qui est loin de couvrir les dépenses d’un club de l’élite",  selon le même interlocuteur. Et d’ajouter : "rien que pour cette saison, nous avons jusque-là dépensé  près de 10 millions de dinars.

Evidemment, c’est grâce à la  contribution des membres du bureau exécutif que nous parvenons à terminer  l’exercice".

Face à cette situation, le débat au sein de la direction d’Ouled El Bahia  tourne autour de la dissolution ou non du club, même si une éventuelle  décision de se retirer de la scène sportive est difficile à prendre après  six années de travail au cours desquelles cette formation a réussi à  relancer le judo dans la capitale de l’Ouest, insiste le membre du bureau  directeur du CSA/Ouled El Bahia.

"Nous gardons toutefois espoir de voir les opérateurs économiques activant  dans notre ville, et ils sont nombreux, venir nous prêter  main forte, et ce, à travers des contrats de sponsoring, sachant que le  trophée que vient de remporter notre club en championnat d’Algérie est le  premier que gagne une équipe oranaise depuis le trophée de coupe d’Algérie  de football du MCO en 1996", a-t-il dit.